Inondation, problème d’évaluation des eaux, manque de désinsectisation: ”Diahanama” à Tivaoune Diaksao et Diamaguène
Pour certains, ces problèmes sont liés à un manque ou défaillance des infrastructures d’évacuation des eaux. D’ailleurs, à ce sujet, les populations ont engagé la responsabilité des autorités compétentes. Au moment où celles-ci avancent la thèse, selon laquelle ce sont les populations, elles-mêmes, qui participent à l’obstruction des canaux d’évacuation des eaux.
Dans le cadre de ses reportages sociétaux, Source A est allé dans la banlieue s’enquérir de la situation. Il est 11 heures, à Diamaguène. A première vue, l’on se rend compte de l’ampleur des inondations causées par les eaux pluviales. Cela fait 24 heures, depuis les dernières averses, et le quartier est toujours envahi par les eaux.
Pourquoi ne pas mettre en place des tuyaux Pvc, qui vont permettre d’évacuer l’eau vers le bassin. Ici, à Diamaguène, les autorités ne font pas, correctement, leur travail. La preuve, tout récemment, avant-hier, pour être plus précis, les jeunes se sont mobilisés pour faire une manifestation».
Aliou Cissé : «jamais les Services d’hygiène ne viennent, ici, pour faire des opérations de désinsectisation, même pas également l’Onas, qui doit vérifier tous les canaux d’évacuation avant l’hivernage, parce que c’est leurs travails»
Aliou Cissé, qui déplore le manque d’assistance des autorités, informe que, depuis un certain temps, les populations sont abandonnées à leur sort. «Auparavant, il y avait une machine et un camion qui étaient mis à disposition, pour permettre de purger l’eau. Mais, depuis quelques années, on a remarqué un relâchement des autorités, en ce sens.
Ndèye Ndiaye : «ce bassin nous apporte une petite amélioration, mais la propagation des moustiques nous rend la vie impossible»
Outre le problème d’évacuation des eaux stagnantes, les habitants de Diamaguène se plaignent, aussi, des désagréments causés par le bassin de rétention. Et, c’est Ndèye Ndiaye, qui nous en dira un peu plus. A en croire la jeune femme, même si le bassin facilite un peu l’évacuation des eaux, il se trouve être un nid favorisant la prolifération des moustiques, exposant, ainsi, les riverains aux pathologies comme le paludisme.
«Ce bassin nous apporte une petite amélioration, mais la propagation des moustiques nous rend la vie impossible. Si, seulement, la Mairie pouvait nous aider, en déployant des agents des Services d’hygiène, pour faire des opérations de désinsectisation, ce serait vraiment bien. Les Associations de quartiers font souvent des publications dans les réseaux sociaux, pour lancer un message et, par la même occasion, interpeller les autorités. Mais jusqu’à présent, on ne voit rien».
Omar Dème : «pour trouver une solution à cela, une Commission de suivi a été mise en place, pour servir de relais aux autorités ; malheureusement, les choses ne s’améliorent pas»
Pour ce jeune activiste du quartier, la situation est plus que délicate. Oumar Dème, puisque c’est de lui qu’il s’agit, avance que non seulement les autorités n’interviennent pas, mais elles refusent même de donner suite aux messages, qui leur sont adressés. «Cette pluie d’hier a causé beaucoup de dégâts. Il vous suffit de faire le tour du quartier, pour le constater.
En ce moment, nous vivons une situation très compliquée. Chaque année, c’est comme ça, et jusqu’à présent, le problème n’est pas résolu. Pour trouver une solution à cela, une Commission de suivi a été mise en place, pour servir de relais avec les autorités, malheureusement, les choses ne s’améliorent pas. Les Services passent, uniquement, dans les boutiques d’alimentation, mais jamais dans les quartiers, pour effectuer des opérations de désinsectisation», a déploré notre interlocuteur.
Après avoir recueilli les opinions des populations, votre quotidien a tenté, vainement, d’entrer en contact avec le maire de la localité. Mais ses tentatives ont été vaines. Après la Mairie,Source A a eu un entretien téléphonique avec le directeur d’exploitation et de contrôle de l’Office national d’assainissement du Sénégal (Onas), afin d’échanger sur la question d’inondation de certaines Zones de la banlieue, depuis 20 ans.
«On parle, de moins en moins, des inondations, pour une simple raison. Depuis 1992, avec la planification de lutte contre l’inondation mise en place par l’Etat, la construction de bassin de rétention, les conduites d’évacuation ont permis de réduire pas mal de problème, au niveau de la banlieue. Cela a permis, au moins, de réduire, considérablement, tous les problèmes qu’on a eus, au niveau de la campagne».
Pèdre Sy, directeur d’exploitation et de contrôle de l’Onas : «on parle, de moins en moins, des inondations ; la planification de lutte contre l’inondation a permis de réduire pas mal de problèmes»
«Les réseaux ont été consultés, les bassins de pompage ont été construits. Nous faisons de l’entretien, avant l’hivernage pendant et après ; donc, on ne parle plus d’inondation au niveau de la banlieue. Vous avez vu que, l’année passée, on n’a pas entendu parler d’un très grand problème, cette année, aussi, avec les pluies qui sont abattues, il n’y a pas tellement de problème dans les Zones où les investissements ont été mis en place. Ils permettent, ainsi, de résoudre, de manière considérable, les problèmes qu’on rencontrait dans banlieue, pendant l’hivernage», ajoute Pèdre Sy.
Poursuivant, il ajoute : «il peut arriver qu’on ait quelques points d’eau, c’est normal. Mais la majeure partie de la population n’est plus impactée. Rien qu’à Dakar, une centaine de stations de pompage, pour permettre de régler ce fléau et des réseaux ont été mis en place dans certaines Zones. Et, l’entretien de ces réseaux-là se fait avant, pendant et après hivernage. Une situation qui permet de régler, quasiment, le problème de l’inondation», conclut le directeur d’Exploitation et de Contrôle de l’Onas.