SENTV : Trois insuffisants rénaux sont décédés, ce vendredi 12 novembre, à l’Institut clinique de perfectionnement (Icp) fermé pour non payement de loyer. Beaucoup de malades soufrent. Faute d’accès aux unités d’hémodialyse vers lesquelles le ministère de la Santé les avait orientés.
Les services du ministère de la Santé avaient orienté Cheikh Ngom vers l’hôpital de Pikine pour des séances de dialyse. Mais le malade dit souffrir du manque de suivi du dossier des hémodialysés de l’Icp. Il n’arrive toujours pas à trouver de place.
“Quand je vais à l’hôpital de Pikine, on me dit que le ministère n’a pas envoyé de liste de malades pour des séances de dialyse. Finalement, il y a un problème d’organisation. C’est le ministre, lui-même, qui doit prendre la situation en main. Je suis fatigué. J’ai des problèmes pour respirer. Mes pieds sont enflés“, a-t-il déclaré sur Rfm.
Abdoulaye Diouf Sarr interpellé
Les insuffisants rénaux sont certes malades. Mais ce sont des citoyens sénégalais. C’est le ministre, lui-même, qui doit s’occuper de leur cas, selon Cheikh Ngom qui constate que ce dernier ne parle que de politique ces derniers temps. “C’est comme si les malades du Covid-19 sont des privilégiés. Nous aussi, nous méritons autant d’attention. On nous néglige. En plus, le ministre est très occupé par les élections locales“, a-t-il pesté.
Nécrologie
Astou Ndiaye, la présidente de l’Association pour la défense des insuffisants rénaux déplore trois nouveaux décès à cause de cette situation difficile que vivent les malades. “Il y a 17 jours, j’étais au ministère et on avait pris juste 38 personnes. Lorsque j’ai fait une dernière sortie sur la Rfm, ils ont évoqué de problème de kits et autres. on est resté à l’ombre pendant 17 jours sans rien dire. Là, on vient de perdre encore trois autres malades“, se désole-t-elle.
Ces malades vivent un stress permanent. La question qu’ils se posent chaque matin, c’est où aller faire sa séance de dialyse.