SENTV : Me revient en mémoire à l’ombre puritaine de ma vie de révolutionnaire, jai toujours aimé et adoré ce Grand Mister Afrique qu’est Cheikh Tijaan Gadio.
Je me souviens des discours panafricanistes du grand diplomate qui me faisaient rêver de voir un jour ma Race sortir de l’obscurantisme dans lequel les religions monothéistes l’identifient et la maintiennent.
Ces discours mués en Xassaïdes ont été pour moi d’un grand apport argumentaire en 1995 dans ma quête de défense de notre continent pillé humilié mais libéré.
Je me rappelle, Monsieur m’avait envoyé piano DX7 des États-Unis où il vivait en témoignage de nos relations fraternelles et sincères. Cette amitié vécut jusqu’à l’arrivée d la première alternance en 2000 où le poste de Ministre des affaires l étrangères lui fut confié pendant 9 ans, travail dont il s’acquitta avec la mention très bien.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts…
C’est récemment, en 2021, que Monsieur Gadio revient au devant de la scène politique nationale avec son fameux discours à l’Assemblée Nationale où il parlait de jihadistes et terroristes.
J’eus une perception du discours où je déduis un doute quant à son engagement panafricaniste et patriotique.Tranché dans mon jugement, je me dis que le combattant d’hier est devenu un transhumant, un vendu sans patriotisme aucun…
Aujourd’hui, la géopolitique internationale semble lui donner raison.Le retour triomphal des Talibans sur Kaboul requiert une nouvelle grille de lecture avec ce questionnement questionnement : et si Cheikh Tidiane Gadio avait raison ?
La récente violente attaque de Solhan dans la zone des trois Frontières, les récurrents troubles dans la zone aurifère de Kidal et l’entrée prochaine de notre pays le Sénégal dans le club des Pays Exportateurs de Pétrole sont autant de données qui requièrent une nouvelle grille de lecture.
S’y ajoute le gaz, deux matières premières très inflammables dont raffolent les » forces occultes » dont parlait le Ministre de l’intérieur M. Diome.
Le Burkina Faso, c’est si loin et si proche, Gao c’est Tamba…
Aujourd’hui, le Sénégal doit faire face au défi majeur qui est d’ empêcher les groupes terroristes de trouver des couveuses locales sur son territoire.
Le plus gros risque serait qu’ils réussissent à créer un terreau en exploitant les frustrations et le sentiment de marginalisation de certaines populations bien réels chez nous.
Et si caressait jusqu’au but était meilleur que griffer ? Et « France Renégociation au lieu de « France Dégage » ?
Le monde est déjà ardent pour ne pas déstabiliser notre fragile pirogue et on n’éteint pas le feu en y jetant de l’huile.
Dieu sauvegarde le Sénégal.