Le pape François est arrivé ce mercredi 27 juillet à Cracovie où se tiennent les Journées mondiales de la jeunesse. Dans l’avion, il s’est exprimé sur le prêtre français. Dans son discours protocolaire prononcé dans la cour du palais royal de Cracovie, il a rendu hommage au pape Jean-Paul II et appeler la nation polonaise à dépasser les peurs.
Les premiers mots du pape François ont été pour Jean Paul II, « l’inoubliable Saint Jean-Paul II », le promoteur des Journées mondiales de la jeunesse et d’un nouvel humanisme européen dont la civilisation s’enracine dans le christianisme.Le pape François a évoqué la question de la mémoire et de l’identité, des thèmes chers à Jean-Paul II, en arrivant dans un pays malmené par l’histoire et qui cède aujourd’hui au repli identitaire. Abordant la question ultrasensible de l’accueil des migrants, François ne s’est pas défaussé et a demandé de dépasser les peurs et de se montrer accueillant à l’égard de ceux qui fuient la guerre et la faim.
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Un appel qui ne manquera pas de susciter des réactions mitigées chez les Polonais et dans l’épiscopat qui aura toutefois apprécié la fin de son discours sur la défense de la vie de la conception à la mort naturelle.
Le pape salue la mémoire du père Jacques Hamel
Plus tôt, dans l’avion qui le menait à Cracovie, le pape est brièvement revenu sur l’égorgement hier du père Jacques Hamel, 86 ans, lors de l’attaque de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray. « Ce saint prêtre est mort dans un moment où il offrait ses prières pour toute l’Eglise », a relevé le pape.
« Combien de chrétiens, d’innocents, d’enfants », a aussitôt déploré le pape François, en donnant l’exemple du Nigeria et avant de lancer cette invitation : « N’ayons pas peur de dire cette vérité : le monde est en guerre, car il a perdu la paix ». Le pape a tenu à préciser que lorsqu’il parlait de guerre, il ne parlait pas de guerre de région, mais bien des « guerres d’intérêts, les guerres pour l’argent, les guerres pour les ressources de la nature, les guerres pour dominer les peuples ».
Le pape a voulu remercier ceux qui lui avaient adressé leurs condoléances après la mort du père Hamel. « De façon spéciale, le président français qui a voulu me joindre par téléphone, comme un frère, je le remercie », a assuré le chef de l’Eglise catholique.
rfi