SENTV : Au Kenya, la douleur des familles s’intensifie avec la restitution des dépouilles de leurs proches, victimes d’un jeûne mortel orchestré par un prédicateur. Ce drame, survenu l’an dernier à Malindi, révélait le tragique dénouement de l’appel d’un prêcheur à ses fidèles de jeûner jusqu’à la mort pour ‘rencontrer Jésus’. Une fin du monde qu’il avait annoncée pour août 2023 mais qui a coûté la vie à au moins 429 personnes.
Les identifications sont laborieuses et à l’heure actuelle, sur 429 victimes, seuls 34 corps ont été formellement reconnus. Le processus de remise des 4 premiers corps a débuté ce mardi, avec d’autres familles qui attendent encore. William Ponda, endeuillé par la perte de quatre membres de sa famille, exprime un soulagement mêlé de désarroi face à ce qu’il reste de ses proches.
Les horreurs du ‘massacre de la forêt de Shakaola’ ont été mises au jour quand les corps ont été exhumés d’un charnier en avril 2023. Ils appartenaient à l’Internationale de Bonne Nouvelle, une congrégation fondée par l’ex-chauffeur de taxi Paul Nthenge Mackenzie, devenu pasteur évangéliste. Des fidèles sont également décédés dans des circonstances violentes, révélant des crimes au-delà de la prétendue volonté divine.
Paul Mackenzie, accusé de plusieurs crimes dont assassinat et terrorisme, surtout envers des enfants, est actuellement jugé par la cour kényane. Malgré les accusations, l’accusé nie toute culpabilité. En signe de protestation contre son incarcération, lui et ses complices ont entamé une grève de la faim. Pendant ce temps, la quête des autorités pour découvrir d’autres tombes clandestines continue.