« Khalifa Sall doit donc résoudre son défi personnel avant de prétendre diriger notre société » (Par Adama Gaye)
SENTV : Khalifa, laisse tomber… Pas de demi-mesure: bien que je le considère comme un ami, son inéligibilité interdit à Khalifa Sall de figurer sur une liste aux Législatives. Ne jouons pas avec le feu.
De l’avoir enlevé du poste de chef de file de la liste YAW est déjà une bonne chose. Il faut aller jusqu’au bout. Lui faire comprendre que, cette fois-ci, puisqu’il n’a pas encore lavé son nom des registres judiciaires, il ne peut pas en être.
Qui aime bien, châtie-bien. Tenir le langage de la vérité à Khalifa, c’est enlever tous les risques d’une invalidation de la liste YAW, c’est surtout se conformer à la loi, c’est être républicain, c’est ne pas prêter le flanc, c’est d’abord ne pas donner à l’ennemi l’arme pour se faire abattre.
Khalifa Sall doit mettre tout le monde à l’aise, en commençant par un pays et un peuple soucieux d’en découdre, pour en finir, avec le régime qui prive la nation d’oxygène.
Vouloir jouer aux fins politiques, par des ruses d’antan, c’est être, volontairement ou non, complice du régime assassin de la démocratie, voleur, de Macky Sall.
Khaf, laisse béton…!
T’entêter, c’est te mettre dans la ligne de mire d’une opinion publique qui en a marre des attitudes égoïstes sans avenir, irréalistes voire infantiles.
La vérité doit être dite sans fards. Quand on a fauté, on doit l’assumer. Cela est un signe de leadership. C’est d’ailleurs pourquoi, lorsqu’elle m’interviewait, j’avais dit, en termes sans ambages à Maïmouna Ndour Faye, qu’elle ne pouvait assimiler ma situation qui relevait d’une prise d’otage, attentatoire à mes droits constitutionnels, sans avoir commis de faute ni crime, à celle de Khalifa Sall qui, de toute évidence, devait répondre des malversations financières qui lui étaient, à tort ou à raison, imputées.
Tant que, dans ce pays, on ne dit pas les choses selon ce qu’elles sont, on continuera de vivoter dans le faux et la fumisterie.
Khalifa Sall doit donc résoudre son défi personnel avant de prétendre diriger notre société. Un point, un trait. Dire ceci n’est pas être son ennemi, c’est mettre des points utiles sur les i pour éviter de les rendre incomplets. Ceci s’applique à chacune et chacun d’entre nous, la vérité, toujours la vérité, ce n’est pas négociable.
Wassalam. Caaxaan Faxeeh aurait dit Léopold Sédar Senghor.