« L’application du code de la presse, seule alternative pour améliorer la situation de la presse… », selon Diatou Cissé Badiane
Le magazine hebdomadaire « Nouvel Horizon » va publier son dernier numéro. Le magazine qui va fermer, après 23 ans, pour cause économique, est une occasion pour la Rfm de faire le point sur la situation de la presse sénégalaise, qui a été le sujet de leur rubrique « débat du jour » de leur édition de 12 heures.
Diatou Cissé Badiane, ex Sg du Synpics qui est intervenue aux ondes de la radio, est revenue sur la situation et estime que « le contexte de concurrence sauvage tout à fait débridé dans lequel nous sommes aujourd’hui mène à une dérégulation totale du secteur ».
Espérant que « certaines dispositions du code de la presse peuvent juguler certains problèmes que vivent la presse sénégalaise », la Vice-présidente de la Fédération internationale des Journalistes (FIJ) a indiqué qu’il y a « aussi des éléments qui aideraient à professionnaliser le milieu parce qu’il y a trop d’informel dans le secteur des médias. N’importe qui, qui a besoin de pression, qui a besoin d’influences peut ouvrir un journal et puis un beau jour mettre la clé sous le paillasson et partir ».
Et cette dernière de poursuivre, « et la période la plus symptomatique est la période du partage de l’aide à la presse, vous voyez à trois mois, des gens qui créent un journal juste pour pouvoir bénéficier de l’aides », avant de se réjouir de la fin de l’aide remplacée par le » Fonds d’aide à la presse qui est de nature à renforcer l’entreprise de presse qui a un projet pour consolider ses bases ».
Selon elle, « le code de la presse va aider à professionnaliser et à formaliser l’entreprise de presse. Que dans ce code on ne parle plus d’organe de presse mais d’entreprise de presse, lui donne une responsabilité avérée, en respectant le droit des travailleurs, en étant à jour de ses cotisations sociales, etc. et ainsi sécuriser le travailleur ».
Interrogée sur les mesures d’accompagnement de l’application de ce code, Diatou Cissé a répondu que « rien que par l’application du code, le bol d’oxygène viendra surement dans la prise en charge de certaines préoccupations « .