« La constance comme super-pouvoir » Guy Marius Sagna

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SENTV : On peut tout lui reprocher, mais Guy Marius Sagna, lui, c’est un peu comme un vieux baobab au milieu d’une forêt politique trop jeune pour en apprécier l’ombre. Là où les autres politiciens se transforment en caméléons dès qu’ils montent en grade, lui, il est resté le même. L’élu qui, au lieu de troquer sa dignité contre une place confortable, préfère la chaise dure de l’opposition. Non, Guy n’est pas du genre à se laisser amadouer par un portefeuille ministériel, encore moins par un siège dans un hémicycle où les compromis semblent toujours l’emporter.

Quand son parti accède au pouvoir, il reste fidèle à ses principes. Pas question de se laisser transformer en pot de fleurs décoratif. Un peu comme un arbre centenaire, il continue de porter ses racines là où il les a plantées. Et là, vous vous demandez, mais que fait-il alors ? Eh bien, il fait ce que tout homme politique devrait faire : poser des questions gênantes. Et la dernière en date ? Un petit coup de tonnerre dans la législature : il a contesté la candidature de El Malick Ndiaye à la tête de l’Assemblée nationale, tant que sa démission du gouvernement n’avait pas été déposée dans les règles. Un combat de principe qu’il avait mené en septembre 2023 dans cette même salle. Même s’il n’a pas gagné haut la main, il a emporté l’urne obligeant l’intervention des gendarmes.

En coulisses, on parle de lui comme du casse-tête de l’actuel gouvernement. Et lors du fameux marathon budgétaire en vue, un député a déjà lâché, en guise d’alerte, non sans une pointe d’ironie : « Les ministres doivent se préparer en conséquence, mais surtout, ne comptez pas sur Guy Marius Sagna. » C’est bien connu : Guy n’est pas du genre à baisser la tête quand il s’agit de défendre des principes. Vous pouvez lui reprocher son obstination, son langage dur, ou son intransigeance. Mais une chose est certaine : il prouve qu’il est possible de faire de la politique autrement. Peut-être même que ce vieux baobab est la dernière forme de résistance contre la culture du « tous pourris » qui gangrène bien des assemblées.

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