Laissés dans le désarroi total avec un accès difficile au financement Les cordonniers crient leur ras-le-bol
La cordonnerie est un métier qui, jadis, permettait à des milliers d’artisans de vivre et de faire vivre leurs familles grâce des produits de qualité. Mais aujourd’hui, ce métier se meurt du fait d’une concurrence déloyale sur le marché avec l’envahissement des chinois, un manque de formation te d’ouverture, et un accès difficile au financement. Suffisant pour que le collectif des cordonniers de la Médina appellent l’Etat à sauver leur secteur, pourtant porteur d’emplois, mais jusqu’ici pas suffisamment organisé pour récolter les fruits d’une bonne croissance.
« Nous déplorons le peu de considération, pour ne pas dire l’absence de considération de nos gouvernants envers le secteur informel de manière générale et de manière spécifique envers les acteurs de l’artisanat. Nous constatons une absence totale de politique pour le développement et la promotion de l’artisanat au Sénégal, malgré la présence d’institutions y affiliées et d’ailleurs, on note l’absence de statistiques et d’études sérieuses portant sur notre secteur », a fustigé Omar Fam, coordonnateur du collectif, ce mercredi, en conférence de presse. Selon les artisans de la Médina, « les quelques mesures prises en matière d’investissement et de modernisation des PME comme l’Adpme, la loi d’orientation relative à la promotion et le développement de la PME n’ont as permis d’améliorer leur sort ». Et donc, ils sollicitent de l’Etat un accompagnement pour un accès au financement et à la formation afin d’amener de la plus value dans le secteur par l’amélioration de la qualité, d’abord. Ensuite, la promotion et la commercialisation de leurs produits à l‘étranger dans des marchés prometteurs et la transition d’entreprises familiales aux PME durables. Enfin, la limitation des importations de chaussures de mauvaise qualité à l’instar d’autres produits comme le riz et l’oignon afin de leur permettre d’écouler leur production. Ces artisans cordonniers ne cessent de se lamenter sur leur sort depuis l’avènement de la concurrence qu’ils jugent déloyale face à l’émergence de concurrents chinois dans leurs environs. Ils se demandent comment l’Etat qui est confronté à un problème d’emploi de ses jeunes peut-il négliger un secteur aussi porteur que l’artisanat…
Youssouf NDIONGUE et Mohamed WAGUE La Rédaction SENTV.info