SENTV : En exécution d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités burkinabè pour l’assassinat de Norbert Zongo, François Compaoré avait été arrêté à l’aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle en octobre 2017.
En France, le Conseil d’Etat a donné, vendredi 30 juillet, un avis favorable à l’extradition vers le Burkina Faso de François Compaoré, frère du président déchu Blaise Compaoré. Il est soupçonné dans son pays d’être impliqué dans l’assassinat en 1998 du journaliste d’investigation Norbert Zongo.
En effet, la plus haute juridiction administrative française a rejeté un appel des avocats de François Compaoré contre le décret d’extradition qui avait été signé en mars 2020 par Edouard Philippe, alors Premier ministre.
Le Conseil d’Etat, dans son arrêt, estime que le Burkina Faso, par rapport à la sécurité de François Compaoré, a fourni suffisamment d’engagements sur le lieu et les conditions de détention. Toujours selon le Conseil d’Etat, les mécanismes de contrôle du système judiciaire burkinabè pourront garantir qu’il ne soit pas torturé ou soumis à des traitements inhumains.
” D’appel en appel, François Compaoré utilise tous les recours, mais je sais qu’un jour il se retrouvera devant un juge burkinabè, comme n’importe quel citoyen, et qu’il devra rendre des comptes “, a commenté Robert Zongo, frère de Norbert Zongo
La défense de François Compaoré a fait appel en urgence de la décision devant la Cour européenne des droits de l’homme, renseigne AgenceEcofin.
Rappelons que, classée sans suite en 2006 par la justice du Burkina Faso, l’affaire Norbert Zongo a été rouverte après le renversement en 2014 de Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans.