Le Front pour la défense de la démocratie peine à trouver son souffle: silence et absence de poids lourds
SENTV : Le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR), un regroupement de l’opposition politique annoncé en grande pompe, semble d’ores et déjà en difficulté. Fondé le 9 février dernier et composé de quelque 76 partis, le Front n’a toujours pas manifesté de présence significative dans le débat public, bien que des questions cruciales dominent l’actualité, notamment les finances publiques en difficulté. Cet état de fait surprend d’autant plus que cette coalition ambitionnait de donner une voix forte à la résistance contre les politiques du pouvoir Pastef.
Le manque de dynamisme du FDR est accentué par le boycott de plusieurs partis majeurs de l’opposition, tels que le Parti démocratique sénégalais (PDS), la République des valeurs, et d’autres formations de poids. Selon une explication de Nafy Diallo, secrétaire générale à la communication du PDS, ce retrait est motivé par la volonté du parti de recentrer ses efforts sur la réorganisation interne suite aux dernières élections législatives.
Outre le PDS, des structures politiques comme le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), Gueum Sa Bopp, et même la Nouvelle responsabilité d’Amadou Ba ont également choisi de ne pas rejoindre le FDR. Le cas d’Amadou Ba est saisissant, puisque bien qu’il figure parmi les instigateurs du Front, il refuse désormais de s’associer à ceux qui, selon lui, l’avaient délaissé lors des derniers scrutins présidentiels et législatifs anticipés.
Selon nos confrères de Sud Quotidien, cette situation de blocage serait en partie due à la poursuite de concertations internes au sein du FDR, visant à définir les instances et le plan d’action de la coalition. Néanmoins, cette stagnation interroge sur l’avenir et la viabilité de ce regroupement, censé incarner une alternative au pouvoir en place.