Fonds monétaire international (FMI), Banque mondiale et Banque africaine de développement (BAD) convergent vers une même théorie : en 2018, le Ghana sera la première croissance du continent. Mieux, le pays de Nana Akufo Addo pourrait se classer parmi les trois premières croissances au monde.
Les institutions financières internationales misent toutes sur une croissance supérieure à 8 %, soit entre 8,3 % et 8,9 %. Pour la première fois en 30 ans, l’ancienne Gold Coast se hissera au sommet de l’Afrique, grillant ainsi la politesse à l’Ethiopie et à la Côte d’Ivoire qui tenaient le haut du pavé ces dernières années en Afrique.
Un bond spectaculaire que le Ghana doit à une conjugaison de facteurs comme la hausse de sa production pétrolière et la remontée des cours des matières premières (or, cacao et pétrole) dont le pays est un exportateur. L’entreprenariat de sa jeunesse et sa stabilité politique sont également pointés.
Mais ces indicateurs ne sauraient expliquer à eux seuls le succès du Ghana. Pour bien d’observateurs, la rigueur employée par le président Nana Akufo-Addo, élu en décembre 2016, a joué un rôle clé dans la remise en scelle du Ghana, passé par des années d’instabilité, et d’austérité notamment dès 2011. Des difficultés qui ont d’ailleurs poussé le pays à faire appel au Fonds monétaire international pour un financement de 918 millions de $.
À son arrivée aux affaires en janvier 2017, Nana Akufo-Addo a su insuffler une nouvelle dynamique à son secteur financier et économique. Recouvrement intensif des impôts et taxes, adoption de réformes, discipline budgétaire et monétaire… Si bien qu’en début d’année, lors de son adresse à la Nation devant le Parlement, il promet de ne plus reconduire le plan de sauvetage avec le FMI.
Indéniablement, le Ghana est sur la bonne pente même si pour l’heure, cette croissance record n’a pas d’impact direct sur la vie de ses populations. Pour justement en arriver là, les spécialistes recommandent au pays de stabiliser sa croissance et poursuivre ses réformes, notamment dans son secteur énergétique pour renforcer la confiance des investisseurs.
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