SENTV : Arouna Sangante est l’une des plus belles promesses de Ligue 1 au poste de défenseur centrale. A seulement 22 ans, le défenseur sénégalais dispute sa deuxième saison dans l’élite, avec le brassard de capitaine. Il revient sur quelques faits marquants de sa jeune carrière et se projette.
A seulement 22 ans, Arouna Sangante est déjà le capitaine d’un club historique de Ligue 1 : Le Havre. Le défenseur a gravi les échelons très vite, au point de s’imposer comme l’une des plus belles promesses du championnat de France. Pourtant, le chemin n’a pas été lisse pour arriver jusqu’à l’élite française. Des embuches ont en effet jalonné son passage, depuis sa naissance à Mbao le 12 avril 2002 à aujourd’hui. D’ailleurs, le football n’était pas sa première activité sportive.
« Je suis né au Sénégal, à Mbao. Je suis arrivé assez tôt en France, à l’âge de 3 ans, en 2005; je me suis installé directement chez mes parents, plus précisément mon père qui était déjà là. Il vivait à Saint-Denis, du coup, je l’ai rejoint là-bas. Mon enfance était un peu « space » on va dire, car j’ai commencé mon activité sportive avec le rugby, ça a duré de l’âge de 7 ans jusqu’à mes 11 ans. Du jour au lendemain, j’ai décidé d’aller vers le football vu que j’avais beaucoup de personnes dans mon entourage qui étaient dans le foot et que j’aimais moi-même jouer. Sans vraiment avoir de réelles ambitions à cet âge-là de faire quelque chose », assure-t-il pour Onze Mondial.
Des rêves de vitrier à son premier contrat pro
Se décrivant comme un « élève moyen » à l’école, Arouna Sangante poursuit son cursus jusqu’au BAC. Il voulait poursuivre ses études pour devenir vitrier. Malheureusement, à cause de son comportement parfois limité, il est exclu. Entre temps, à 13 ans, il avait rejoint le Red Star où il est resté jusqu’en 2017 avant d’être détecté par Le Havre. « Momo El Kharraze (ndlr actuel directeur sportif adjoint) qui était alors recruteur pour le HAC venait souvent me voir. Un jour, il s’est pointé et il m’a formulé une offre à ne pas refuser parce que c’est Le Havre. Il s’était même rendu à la maison pour rencontrer mes parents et discuter avec eux. Initialement, je ne devais pas faire ma deuxième saison au Red Star, je devais immédiatement partir au Havre, mais j’ai préféré rester pour profiter un peu plus de ma famille et confirmer avec le Red Star. Je n’ai pas regretté cette année de plus, car dans le fond, j’en avais besoin. Je ne me sentais pas encore prêt, à cet âge-là et à ce moment-là, à partir. Ça a été un choix gagnant », explique celui qui s’identifie à l’Allemand Antonio Rüdiger, taulier de la défense du Real Madrid.
Après avoir rejoint Le Havre en 2017, Arouna Sangante fait ses débuts en pro le 19 janvier 2021 en Coupe de France. Onze mois plus tard, le 31 décembre 2021, il signe son premier contrat professionnel. Depuis, il compte déjà plus de 100 matchs avec Le Havre, à seulement 22 ans.
Quelques accomplissements, encore beaucoup de défis à relever
Plus jeune capitaine de Ligue 1 la saison dernière, Arouna Sangante a été détrôné cette année par son compatriote Habib Diarra. Mais le fait de porter le brassard au HAC, club doyen de France, est une responsabilité que le défenseur mesure bien.
« Pour moi, c’est un honneur d’être capitaine dans le club où je suis formé. Et pour ça, je remercie le HAC de sa confiance, du chemin qu’on a parcouru ensemble. Aujourd’hui, je le vis de manière spéciale. La première saison a été celle de la découverte, j’ai reçu beaucoup d’aide de la part du club, de certaines personnes en dehors. Ce qui est bien, c’est que mes partenaires sont là pour moi, je suis là pour eux, il y a aussi le staff et tout l’encadrement. Je suis content et flatté d’occuper cette fonction et je compte bien remplir ma tâche à fond ». A la question de savoir si c’était un signe de maturité que d’être capitaine, il répond sans détour. « Oui, j’en ai conscience, c’est normal, on ne peut pas donner le capitanat à n’importe qui. On le confie à quelqu’un qui défend le club, qui représente ses couleurs et qui a de la maturité, du leadership, qui sait parler et qui transmettre ce qu’il veut dire. C’est très important de se faire comprendre et d’entendre aussi ».
Malgré cette agitation autour de lui, Arouna Sangante est conscient qu’il a encore des choses à prouver. Quand on lui demande ce qu’il lui manque, sa réponse fuse : « Un peu plus d’expérience. Moi, j’ai un problème : mon agressivité me sert comme elle me dessert par moments. C’est sur ça que je dois me corriger, progresser. Il me faudrait aussi découvrir les autres championnats européens, les Coupes du Monde, les CAN, toutes ces grandes compétitions qui te font progresser rapidement. Déjà convoqué en Equipe nationale, le défenseur attend encore d’honorer sa première sélection. Avec des performances aussi solides en club, cela ne devrait plus tarder.
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