Le Niger : PCQVP* dénonce l’arrestation de 2 de ses membres

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SENTV : Le Comité de Pilotage Afrique (CPA) de Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP*) se dit profondément préoccupé par la « détention arbitraire et le harcèlement judiciaire » d’Abdoulaye Seydou et Adamou Idrissa, membres de la coalition ROTAB/PCQVP-Niger. Il dénonce également la détérioration de la situation des défenseurs des droits humains dans le pays.

A en croire aux membres de la société civile, leur arrestation est directement liée à leur travail pacifique et légitime de défense des droits humains. L’organisation demande leur libération immédiate et sans conditions.

En effet Abdoulaye Seydou est le coordonnateur du Mouvement M62, un mouvement citoyen axé sur la promotion des droits humains, des droits civils et politiques et sur la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance au Niger. Le 23 janvier 2023, il a été transféré à la prison de haute sécurité de Kollo.

Deux mois plus tard c’est autour du coordinateur national de l’ONG Notre Cause Commune (NCC) au Niger, Adamou Idrissa, de rejoindre son collègue en prison depuis 9 mars.

Publiez Ce Que Vous Payez demeure convaincue que la détention des défenseurs des droits humains Abdoulaye Seydou et Adamou Idrissa, ainsi que deux autres acteurs de la société civile, Ibrahim Salissou et Lawal Badja, est arbitraire et ne se justifie pas.

Ainsi l’organisation demande leur libération immédiate et sans conditions. « Il est très préoccupant de voir nos collègues détenus pour avoir fait leur travail en dénonçant des actes potentiellement répréhensibles. Un espace civique libre est essentiel pour qu’un pays mette fin à la corruption et encourage la redevabilité. Ces détentions sont inacceptables. Les défenseurs des droits humains doivent être protégés et non poursuivis », a déclaré Fatima Mimbire, présidente du CPA de PCQVP.

Une menace sur le processus de validation de ITIE Niger

Ces arrestations témoignent de la détérioration de la situation des défenseurs des droits humains au Niger. Ceux qui luttent contre l’impunité et pour la justice sociale font l’objet de harcèlement judiciaire, notamment de détentions préventives et d’accusations forgées de toutes pièces. Les manifestations pacifiques sont violemment réprimées et les organisateurs sont arrêtés et détenus.

« Par ailleurs, la détérioration de l’espace civique au Niger dans un contexte de lancement de la validation de l’ITIE Niger est un mauvais signal. Nous appelons les autorités Nigérienne à tout mettre en œuvre pour renforcer la protection des militants afin de donner une chance au succès de l’ITIE dans le pays », a insisté Christian Mounzeo, Vice-Président du CPA Afrique.

« PCQVP exprime sa solidarité à l’endroit des défenseurs des droits humains au Niger et appelle les autorités à garantir qu’ils puissent travailler librement, sans crainte de représailles », lit-on sur le site de l’organisation.

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