SENTV : L’ancien directeur général du Coud a été acquitté par la chambre criminelle où il était jugé pour viol. Dans les colonnes de L’Observateur, ce lundi, il revient sur les péripéties de son séjour à Rebeuss, notamment le jour où il a frôlé la mort. Extrait.
«Je remercie le Bon Dieu pour ma capacité de résilience. Je me suis adapté à la prison. C’était très difficile au début. J’étais hyper tendu 45 jours. Et par moments, je frôlais l’AVC. J’avais senti que ma partie gauche, depuis la jamais, jusqu’à la tête, avait un souci. Cette partie gauche a eu une tendance au tremblement d’abord. Ensuite, je sentais plus le pied. J’ai eu deux attaques cardiaques lors du premier mois. L’une s’est produite vers 11 heures, l’autre aux environs de 16 heures.
«Comme à travers mes lectures j’avais appris que quand on sent l’AVC, il faut se faire saigner, rapidement j’ai pris une aiguille, je me suis piqué l’extrémité des doigts. Le sang a giclé. Dans la cour il y a un robinet et des fleurs qui bordent une allée. Quand j’ai eu la deuxième attaque, ne sentant plus mes membres gauches, je me suis piqué les doigts et j’ai plongé ma main dans les fleurs. Un codétenu qui passait juste derrière moi pour aller à l’infirmerie a vu le sang et m’a tiré. J’ai failli tomber. Il m’a dit : ‘Père Sitor, que se passe-t-il ?’. Je lui ai montré ma main ; le sang coulait à flots. Il m’a dit qu’il croyait que je m’étais sectionné les veines.
«Ce qui m’a beaucoup aidé, ce sont les noms d’Allah que j’invoquais souvent. J’y trouvais refuge et une quiétude particulière. Puisque c’était accompagné de battements du cœur. J’avais l’impression que les cordes qui tiennent mon cœur allaient rompre et qu’il allait tomber dans ma poitrine. Je vous le jure, je n’ai jamais imaginé que le cœur pouvait battre à ce rythme-là.»