En Palestine, comme pour tous ceux qui soutiennent cet Etat, le 17 avril est la journée de solidarité avec les prisonniers palestiniens. Cette année, ces prisonniers, près de 6 500 personnes, ont entamé une grève de la faim. L’Etat palestinien estime qu’un million de personnes, 20% de la population, est passé dans les prisons d’Israël depuis 1967. Au Sénégal, l’Etat a toujours été du côté du peuple palestinien. Ce mardi 18 avril, des personnalités politiques et de la société civile se sont réunies à la maison de la presse pour rappeler ce soutien.
A la tribune, le professeur Diallo Diop, héritier de Cheikh Anta Diop, a lu la déclaration du député Marwan Barghouti, activiste, symbole de cette lutte pour la Palestine, considéré au contraire par Israël, qui l’a condamné à la prison à perpétuité en 2004, comme un terroriste.
« Nous allons mener cette grève de la faim pour contrer la politique brutale de l’occupation qui se poursuit et se développe », écrit Marwan Barghouti.
Seydi Gassama, directeur d’Amnesty International au Sénégal, a rappelé le soutien national aux prisonniers palestiniens. « On tue à petit feu un peuple, même si Israël constituait le premier bailleur de fonds du Sénégal, je crois que ce peuple est prêt à renoncer à l’argent d’Israël. »
Pour comprendre les souffrances endurées par les prisonniers, Sawat Ibraghith, ambassadeur de l’Etat palestinien au Sénégal, a évoqué les vingt-huit années de détention de Mandela. « Nous avons une trentaine de prisonniers qui ont dépassé la durée de Nelson Mandela. »
Le Sénégal a toujours défendu le peuple palestinien. Un collectif de jeunes, représenté ici par Ansoumana Sané, demande néanmoins à l’Etat d’aller plus loin. « Le Sénégal doit oser aborder ce problème. Nous appelons les élus nationaux à développer les visites d’échange avec l’Etat de Palestine. »
Si la situation dans les prisons n’évolue pas, les ambassadeurs et les militants présents ont évoqué la possibilité de manifester devant l’ambassade d’Israël.
rfi