Les travailleurs du Café de Rome demandent la tête du nouveau Dg

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Du rififi au Café de Rome. Les travailleurs exigent le départ illico presto leur nouveau patron. En Assemblée générale avant-hier, ils ont juré la main sur le cœur, de ne ménager aucune parade pour en découdre avec des pratiques «ségrégationnistes érigées en règle de gestion par la direction générale».

Ça sent le clash entre la Direction générale du Café de Rome et les travailleurs de ladite boîte. Les derniers cités ont dorénavant décidé de prendre leurs responsabilités face aux agissements de la nouvelle direction, dont «le jeu favori est de servir un cadeau de Noël bien particulier au personnel : assigner les travailleurs au Tribunal pour un dossier que ladite direction a perdu en première instance.» On rappelle que les travailleurs, au nombre de treize (13) étaient accusés de détournement d’une vingtaine de millions de FCfa en 2016.
Le tribunal a jugé l’affaire en novembre de la même année, en les relaxant purement et simplement pour absence de preuves. Ces travailleurs écartent toute idée ou démarche visant à s’immiscer dans le traitement d’un dossier pendant devant la Justice, a déclaré Sidya Ndiaye, Secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts), centrale à laquelle sont affiliés les travailleurs du Café de Rome. «Toutefois, ces travailleurs sont plus que jamais déterminés, avec leur centrale syndicale (Fgts), à mettre fin à la pression injustifiée exercée sur eux par la Direction générale. Laquelle pression nous rappelle les méthodes utilisées dans les Bantoustans, en Afrique du Sud ou plus récemment encore dans les camps des réfugiés en Libye, une ségrégation raciale, eu égard aux origines colonialistes du nouveau directeur du Café de Rome, fraîchement importé de la Hollande», fustige Sidya Ndiaye, toutes griffes dehors. Sous la houlette du Secrétaire général de la Fgts, l’Assemblée nationale a adopté un nouveau plan d’action pour «mettre fin à ce terrorisme».
Entre autres actions, les travailleurs ont entamé le port de brassards rouges à compter d’hier et ce, jusqu’à la fin de l’année. Aussi prévoient-ils de tenir un sit-in pendant la période sensible des fêtes de fin d’année, devant leur boîte, malgré la proximité avec le Palais de la République. Leurs principales revendications se résument à la régulation des travailleurs contractuels dans le respect des dispositions de l’article 42 du Code du travail, la réglementation de la vidéo surveillance et des écoutes au sein de l’établissement. Sur ce dernier point, la Fgts entend saisir, dans les meilleurs délais, les autorités compétentes chargées de protéger les données personnelles. «L’avancement du personnel, conformément à la convention hôtelière, la hausse des salaires pour un partage équitable du fruit de la croissance, eu égard à la bonne santé financière du Café de Rome, l’application de la loi interdisant l’usage du tabac dans les lieux publics figurent parmi les revendications des travailleurs.

La Fgts s’engage à saisir les autorités compétentes, au delà du Café de Rome, pour soumettre les entreprises au respect de la loi interdisant l’usage du tabac dans les lieux publics. Une pétition est prévue pour exiger le départ immédiat et sans condition du nouveau directeur «pour incompétence et insuffisance de résultats».
L’OBS

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