SENTV : De ce lit d’hôpital où vous êtes allongé depuis quelques jours, passant des nuits sûrement très longues, entre quatre murs blancs seuls témoins de votre lourd fardeau, je vous écris en tant que concitoyen ces quelques mots. Puisse tels venir mettre un peu de baume sur vos injustes maux.
Vous devez sûrement avoir la tête pleine et les souvenirs entrelacés, l’esprit bourré d’envies et de rages de combattre encore, en cor et en chœur, pour ce pays auquel nous tenons tous tant.
Votre courage sans commune mesure, vous indique d’autres fronts à venir, du plus délicat au plus sinueux.
Je parie que vous êtes prêts à vous y lancer. Pas besoin de faire remarquer la fibre des grands guerriers que vous détenez, homme de foi et d’endurance.
Vous avez accepté d’être persécuté, outragé, malmené et même sacrifié s’il le faut, sans jamais être déshonoré.
Soyez fiers d’en être arrivé là, car vous êtes sans doute en train de constituer l’un des plus beaux chapitres de l’histoire politique du Sénégal en terme de courage, de détermination, et d’abnégation.
Face à cette persécution injuste et injustifiée… tenez bon, cela ne vous fera que grappiller des points et renforcera votre capital sympathie envers ce vaillant peuple…
Ce n’est pas forcément votre priorité parce que le peuple est la seule constante qui vaille, mais sachez que votre intégrité (physique et morale) est capitale pour le dénouement de ce projet.
Alors faites-vous bien soigné et revenez-nous vite par la grâce d’Allah, car il est hors de question de baisser les bras.
De la où vous êtes allongé, ce petit lit, cette pièce exiguë j’imagine, sachez que chaque sénégalais épris de justice, vous a érigé un pan entier dans son vaste cœur. Et rien ni personne ne pourra arrêter la volonté populaire déferlante qui se dessine et va se déchaîner telle une houle en furie submergeant tout sur son passage.
Il y’a ceux qui combattent aujourd’hui avec vous dans les rues, il y’a ce qui attendent le jour du vote pour pour vous prouver leur estime… Il y’a ceux qui louent votre bravoure, enfin
il y’a juste ceux qui vous portent dans leur cœur parce que votre amour pour ce pays ne souffre d’aucune artifice.
Papa Ibrahima DIASSÉ