Liberté d’expression au Sénégal : Mamadou Ndiaye répond aux critiques du Ministère de l’Enseignement supérieur
SENTV : Dans un post publié sur sa page Facebook, le directeur du Centre d’Études des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI), Mamadou Ndiaye, un universitaire et acteur de la société civile sénégalaise, a exprimé sa détermination à défendre sa liberté d’expression face aux pressions qu’il dit avoir reçues après avoir partagé son avis sur certains visuels diffusés sur les réseaux sociaux par des organisations proches du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI).
Réponse à la réplique du ministère : « Je n’ai pas peur »
Dans son message, Mamadou Ndiaye a dénoncé l’attitude de certains proches du ministre de l’Enseignement supérieur, qui, selon lui, ont jugé utile de répondre à ses critiques de manière discourtoise, en investissant ses plateformes sociales ou en le contactant directement. Il raconte avoir reçu un appel d’un membre du cabinet du ministre, qui, à son avis, semblait « manifestement inculte », pour lui reprocher de faire la promotion du Centre d’Études des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) tout en critiquant publiquement son ministère de tutelle.
Mamadou Ndiaye a exprimé son étonnement face à ces reproches, rappelant que, en tant que professeur en Sciences de l’information et de la communication, il est légitime pour lui de mettre en lumière des pratiques de communication peu orthodoxes. Il a également souligné que ses remarques visaient à faire avancer la qualité de la communication publique, notamment en suggérant que des formations plus approfondies soient dispensées, en particulier au CESTI, qu’il considère comme une école d’excellence.
Des critiques sur la communication institutionnelle
Ndiaye a précisé qu’il avait mis en avant des exemples concrets pour soutenir ses propos, en citant des visuels diffusés par les institutions publiques qui, selon lui, s’apparentent davantage à de la « propagande politique » qu’à de la communication institutionnelle. Il a également suggéré des pistes de solutions, notamment la formation, pour améliorer la qualité de la communication institutionnelle au Sénégal.
Une réponse ferme aux menaces
Face aux critiques et aux menaces, Mamadou Ndiaye a fermement répondu : « Vos menaces ne m’ébranlent pas. C’est peine perdue. » Il a averti qu’en cas de persistance des intimidations, il pourrait « activer le #MbollomDo », un hashtag qu’il semble utiliser pour mobiliser la société civile et rappeler son engagement à défendre la liberté d’expression et à dénoncer les abus de pouvoir.
Le climat autour de la liberté d’expression au Sénégal
Les propos de Mamadou Ndiaye viennent ajouter à un débat de plus en plus vif sur la liberté d’expression au Sénégal, où des voix critiques se heurtent parfois à des réponses agressives ou à des tentatives de censure. La question de la communication institutionnelle, notamment dans les ministères et auprès des organes publics, continue de soulever des interrogations sur la transparence et l’objectivité des informations diffusées au public.
En prenant position sur ces questions, Ndiaye rejoint une longue tradition de figures publiques et d’intellectuels sénégalais qui ont cherché à faire progresser la société civile et à défendre les principes de la démocratie, tout en appelant à plus de professionnalisme et d’éthique dans la communication des institutions. Sa réponse affirmée semble marquer son refus de se laisser intimider par des pressions extérieures, un message qui résonne dans le contexte actuel de la vie publique sénégalaise.
La rédaction de la SENTV.info