SENTV : Les Forces Vives de Guinée (FVG), une coalition des partis d’opposition, ont récemment annoncé leur décision de contester l’autorité de la junte militaire en Guinée à partir du 31 décembre 2024. Cette déclaration survient dans un contexte où Washington manifeste son inquiétude quant à la lenteur de la transition politique du pays. Pour rappel, la région ouest-africaine fait face à une série de coups d’État et de revers dans le rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Dans une communication rendue publique ce mercredi, les FVG ont exprimé leur rejet des « violations récurrentes » de la Charte de la Transition par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), qui est au pouvoir depuis le coup d’État du 5 septembre 2021 ayant renversé l’ancien président, Alpha Condé. Comme le rapporte le site de nos confrères de Sud Quotidien, cette prise de position est appuyée par des commentaires de Molly Phee, Secrétaire d’État adjointe américaine aux Affaires africaines. Elle a déploré que « la transition promise a mis beaucoup de temps à se produire » et a rappelé les attentes d’une gouvernance moins corrompue et plus équitable après le coup d’État de 2021, objectifs qui, selon elle, restent inatteints.
Les FVG accusent le Général Mamadi Doumbouya et son régime de manquement à leurs engagements quant au rétablissement de l’ordre constitutionnel d’ici fin 2024, tel que stipulé dans l’accord avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Parmi les griefs soulevés figurent la mort de plus de 60 manifestants, les disparitions de figures de l’opposition telles que Foniké Mengué et Billo Bah, ainsi que la gestion critiquée des diverses tragédies nationales. Les Forces Vives appellent à des manifestations « pacifiques » le 6 janvier 2025, exhortant les citoyens à exiger « le départ de la junte et la mise en place d’une transition civile ».
À ce jour, le gouvernement guinéen n’a pas encore répondu à cet appel à la mobilisation. Ce reportage basé sur les informations du site Sud Quotidien illustre les tensions grandissantes dans le pays, provoquant l’attention de la communauté internationale sur la situation politique en Guinée.
