Loyer : La meilleure régulation c’est de multiplier les initiatives publiques de construction de logements sociaux (Parlementaires)
SENTV : L’épineuse question du loyer a dominé les débats lors du vote du budget du ministère du commerce et des Pme, ce mercredi, à l’assemblée nationale. Les parlementaires qui ont salué le courage du ministre Aminata Assome Diatta pour avoir sorti, ce mardi, une note pour mettre un terme aux abus notés dans le cautionnement au loyer, ont ébauché des pistes de réflexion pour venir à bout du problème.
Selon eux, la meilleure régulation c’est de multiplier les initiatives publiques de construction de logements sociaux pour inverser la tendance haussière des prix du loyer. « Dans les grands pays pour réguler le loyer c’est l’Etat et les collectivités qui offrent d’abord. C’est un service public, un droit. L’être humain a droit à un toit. Si l’Etat et les collectivités construisaient des immeubles et les mettaient en bail à un certain prix, les autres acteurs seraient obligés de s’aligner », souligne le député Théodore Monteuil.
Le parlementaire fustige un aveu d’échec de l’Etat face à ce problème car, à l’en croire, l’arsenal juridique est assez contraignant pour remettre les choses à leurs justes proportions. « Un Etat ne peut pas dire j’ai des lois, les gens ne les respectent pas mais je ne peux rien y faire. Ce n’est pas possible. Madame le ministre, la régulation n’a aucun sens dans une économie libéralisée. Créer un observatoire des loyers, c’est créer encore une source de dépenses inutiles », fulmine-t-il.
D’après le député, le mal réside dans le laxisme de l’Etat à faire appliquer ses propres lois. « Nos textes de lois sont très clairs. La loi sur la répression des hausses de loyer est encore valable. Nous pouvons l’utiliser pour savoir qui est dans l’immobilier, qui respecte la loi et qui ne la respecte pas. Ici, il y a encore une faiblesse des acteurs. Cette loi prévoit l’existence d’un juge des loyers. Qui le connaît au Sénégal? », s’interroge-t-il.
Par ailleurs, arrêté à plus de 22 milliards de francs CFA, le budget 2022 du ministère du commerce et des Pme a été adopté par l’assemblée.