SENTV : Dans l’optique de soulager les ménages en proie à la hausse des prix de certaines denrées de première nécessité, le gouvernement aurait décidé de renoncer à toutes les taxes sur le riz brisé importé.
L’équation pour l’Etat, actuellement, est de s’assurer que les consommateurs, et non pas que les commerçants spéculateurs, puissent réellement bénéficier de la baisse des prix que cette mesure entraînera.
Le gouvernement cherche toutes les solutions possibles pour enrayer la spirale de hausse des prix des denrées de première nécessité. Parmi les solutions préconisées, il y a, en ce qui concerne le riz importé, la réduction drastique des droits de douane, ainsi que la Tva. Le Quotidien a appris de sources internes, que le ministère des Finances et du budget a déjà approuvé cette mesure, dont certains des gros importateurs de riz du pays seraient déjà informés.
Les services financiers ont calculé qu’en faisant passer le taux cumulé des droits de douane sur le riz importé, qui est actuellement de 12,7%, à 2,7% le riz importé, brisé et non parfumé, c’est-à-dire le moins cher, censé être celui qui est le plus consommé par les ménages sénégalais, on verrait son prix baisser de 30 francs Cfa par kilo. En d’autres termes, le kilo de riz brisé, qui oscille actuellement entre 350 et 400 francs Cfa, deviendrait alors, dans ce nouveau schéma, de 320 à 370 francs Cfa.
On ne sait pas si les consommateurs seront satisfaits de cette nouvelle configuration. Il est toutefois certains que les distributeurs eux, ne devraient pas trop s’en plaindre. Outre qu’ils pourraient, s’ils le voulaient, augmenter leurs importations. Il y a aussi le fait que leurs marges pourraient également connaître des hausses non négligeables.
En effet, l’une des inquiétudes de la douane est qu’ une fois la mesure entrée en vigueur, une bonne partie des importations de riz du Sénégal se retrouve réexportée vers certains pays voisins, où le riz n’est pas moins cher qu’au Sénégal, contrairement à ce que pensent beaucoup de compatriotes. Dans ces conditions, l’Etat perdrait doublement de l’argent, tandis que les commerçants eux, verraient leurs marges sensiblement gonflées.
En effet, les 2,7% des droits de douane qui seront maintenus sur le riz importé, ne rentrent pas dans les caisses de l’Etat. Ce sont les parts qui reviennent au budget des institutions comme le Cosec, l’Uemoa et la Cedeao. Et le gouvernement du Sénégal n’a pas la latitude de les supprimer. C’est dire qu’en fait, pour le Sénégal, l’Etat aura renoncé de manière totale, à toute taxe sur le riz.
Il se dit, au sein des services du ministère, que des mesures similaires seraient en préparation pour le sucre et l’huile, entre autres.
Le Quotidien