Dakar, selon le directeur général de la Senelec, est dans l’insécurité la plus totale du fait du désordre ambiant. Mouhamadou Mactar Cissé est formel : « La première norme de sécurité reste l’ordre ».
Le besoin de sécurité des organisations repose sur la compétence des managers. Ce thème a fait l’objet d’un échange à l’occasion de la rentrée de la formation continue de l’Institut africain de management (Iam) le jeudi dernier. Le directeur général de la Senelec, qui a pris part à la réflexion, a fait savoir que dans nos organisations, le premier besoin est celui de la sécurité. « Seulement, a-t-il précisé, la première norme demeure la compétence des managers qui sous-tend la confiance ». « Si les agents ont confiance en leur chef, ils se sentent en sécurité », a-t-il expliqué. Il faudra, dès lors, a-t-il souligné, que les dirigeants des organisations soient bien formés pour instaurer une relation de confiance avec les travailleurs. Toutefois, a-t-il enconre précisé, la première norme de sécurité reste l’ordre. Prenant l’exemple du système électrique de Dakar, il a déploré : « Nous sommes dans l’insécurité la plus totale du fait du désordre ambiant ».
Si on veut restaurer l’ordre et relever le défi de la sécurité, M. Cissé a estimé qu’il faudrait régler le problème d’adressage et de l’aménagement urbain et interurbain du pays. De son côté, le directeur général de l’Agence de la sécurité de proximité (Asp), Me Papa Khaly Niang, a mis l’accent sur la dimension préventive et d’alerte dans la politique de sécurité. L’efficacité résulte, selon lui, de l’absence de désordre. Pour ce faire, a-t-il dit, il va falloir spécialiser (statisticiens, informaticiens, etc.) les secteurs des forces de défense et de sécurité. « On ne peut pas prétendre au développement sans la sécurité », a insisté Me Niang pour qui « la sécurité doit être assurée par tout et par tous ».
Le commissaire Pape Guèye, chef de la division spéciale de la cybercriminalité de la Police nationale, est revenu sur l’évolution du concept de la sécurité et de la manifestation des nouveaux phénomènes criminels. « La sécurité est une source de bien-être », a-t-il soutenu. La gestion de la sécurité commande, à l’en croire, « une approche globale et l’implication de tout un chacun », tout en appelant les forces de défense et de sécurité à « s’ouvrir aux autres », notamment aux acteurs privés, même si c’est la tendance qui se dessine. Ce qui fait dire au Pdg de l’Iam, Moustapha Guirassy, qu’il faut insister sur la « coproduction de sécurité ». Et pour le sociologue Djiby Diakhaté, la notion de sécurité doit passer « du réflexe à la réflexion » car étant à la fois « actuelle et urgente ». Pendant ce temps, Serigne Cheikh Tidiane Sy, fils de Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, a relevé la dimension religieuse de la sécurité