SENTV : La deuxième édition de la journée nationale des Daara, à laquelle a assisté le président Macky Sall, s’est tenue dans un contexte de concertation étendue avec les acteurs clés de la vie économique, sociale et culturelle du Sénégal. Le président a souligné l’importance de cette journée, la décrivant comme un moment important rassemblant des participants de toutes les régions du pays.
Au cœur des discussions, un sujet particulièrement sensible a été abordé par le président : la situation judiciaire de certains maîtres coraniques. « Vous avez abordé plusieurs sujets importants, parmi lesquels les difficultés rencontrées par certains maîtres coraniques. Certains d’entre eux ont des démêlés avec la justice », a déclaré Macky Sall. Il a ensuite précisé les mesures envisagées : « À cet égard, je tiens à préciser que ceux qui ont déjà été jugés peuvent être éligibles à une grâce présidentielle. Pour ceux qui n’ont pas encore été jugés, si l’examen de leur cas révèle qu’ils n’ont pas commis d’actes particulièrement graves, ils pourraient bénéficier d’une liberté provisoire. »
Le président a également insisté sur la nécessité pour les Daara de respecter les lois en vigueur. « Nous surveillerons attentivement cette situation. Cependant, il est essentiel de rappeler que les Daara sont une composante de notre pays et doivent, à ce titre, se conformer aux lois en vigueur. Il n’est nullement dans notre intention de créer des problèmes inutiles aux maîtres coraniques. Lorsqu’un maître rencontre des problèmes légaux, c’est à la justice de trancher. Cette précision est importante pour votre compréhension. », a-t-il expliqué, soulignant l’importance de l’application juste de la loi pour tous les citoyens, y compris les maîtres coraniques.
Enfin, Macky Sall a clarifié sa position concernant l’octroi de grâces ou de libertés provisoires, mettant l’accent sur la nécessité d’un examen approfondi des cas individuels. « Cependant, soyez bien conscients que je ne promets pas de gracier tous les maîtres coraniques sans distinction ni examen des faits. Nous ferons tout notre possible pour faciliter et alléger les problèmes rencontrés. J’espère que nous nous comprenons mieux maintenant. ‘Diamm néné nioyou’ », a-t-il affirmé, cherchant à établir une compréhension mutuelle et transparente entre le gouvernement et les représentants des Daara.