SENTV : Fut-t-il que je ne puisse résister à l’emprise de t’écrire. Las de me taire, je suis instantanément proie à moult mots et à une obsession naturelle: la liberté citoyenne et patriotique de dire les choses telles qu’elles sont sans jamais les trahir dans l’intérêt supérieur de la nation et par devoir de mémoire à la postérité: je veux dire nos enfants, vos enfants, mes enfants ou les enfants de nos enfants. Mais par où commencer, futile encore mon second dilemme.
Les choses à dire sont tellement nombreuses qu’en croyant tout dire on risque de ne rien dire car les mots pour le dire risquent de trahir la pensée. D’abord, je pense qu’on ne se connait pas même si on s’est déjà rencontré à plusieurs reprises. On ne se connait pas car si on se rencontrait, tu serais incapable de dire mon nom. Tu vois déjà que je te tutoie, permets moi d’user ce ton non pas par impolitesse mais par ricochet exprimer l’idée que je te connais d’une autre connaissance, peut-être même de l’une des plus belles manières. Je te connais sans jamais t’asseoir avec toi, ni te serrer la main, ni diner avec toi, ni discuter avec toi. Alors, je te connais comment ?
Primo quand je t’ai connu, tu n’étais encore qu’un modeste instituteur chevronné à la cause de l’école sénégalaise. À cela, tu l’alliais a un militantisme engagé pour la cause d’un parti politique qui, venait de naitre et perdu entre la recherche d’une identité et d’hommes de carrures capables de porter son projet dans une zone jusqu’ici fief incontestable du parti socialiste qui occultait toute émergence d’une autre obédience politique, autre que le parti démocratique sénégalais au pouvoir avec qui, il disputait l’électorat, trouvait en toi un allié de taille . Si ton nationalisme grégaire a trouvé refuse dans ce nouveau parti, Alliance pour la république, en toi il a su compter sur un homme de principe et de valeurs qui pouvait servir de torche sur un piédestal qui comme Pierre avec sa torche dans
Athènes cherchait l’homme et toi de Takhoum à Mbouleme et de Ganiabougou ou réside ton ami Bouré Diouf en passant par Malicounda ou demeure ton ami Maïssa Faye tu trouva les hommes et vous formèrent une équipe de jeunes politiciens idéalistes qui prêteront leur vie à la défense d’une juste et noble cause.
Secundo je te connaissais auparavant à votre qualité honorifique de premier magistrat de la ville de Malicounda depuis 2014. Cette ville où jadis les populations vivaient dans la soif et dans la faim. Cette commune aux 22 villages dont certains sont voisins à mon village, représentait jusqu’en 2014, l’image parfaite du Sénégal de 1958, avant les indépendances. Ces taudis, expressions de la misère des oubliés des politiques publiques du Sénégal servaient de pâturages à cause de leur verdure, à nos animaux.
Je naquis à Mbourock sérère (Dougoudala) non loin de Ganiabougou, à califourchon de Mbouleme et de Sarene, des villages de la commune de Malicounda. Puis cultivateur et berger, je découvre des huttes dans la forêt de Roff, les jours de chasses, surpris de decouvrir que des populations y vivaient. Ainsi pour dire que nous vivions depuis des années côte à côte. Cette cohabitation m’a permis de connaitre et de jauger les réalités de chacun des villages de Malicounda. Je pus comparer aujourd’hui Malicounda jusqu’ici, communauté rurale, en 2014 et depuis, commune, en 2021. Sept années ont coulé depuis, entrainant dans leur sillage beaucoup de bruits, de faits et de gestes. La semaine passée, c’était avant hier, j’eus le privilège d’accompagner un de vos fidèles collaborateurs, le frère Guedj Diouf à une finale du tournoi de Ker Cheick, un village de Malicounda.
Dans la voiture qui nous mène de Mbour, en passant par Mbaling, warang, Nianing, pointe Saréne, tous des villages de Malicounda, je fus surpris de voir que la ville s’est complètement metamorphosée à l’espace de quelques années seulement. La couleur de la ville, votre couleur préférée, le jaune, signe du développement, de l’opulence et de la prospérité, couvrait manifestement le décor des centaines de buildings administratifs de la commune dont des centres d’état civils de proximité à l’instar de celui de Nianing, des centres de transformations de produits céréalières pour les femmes comme celui de Mbaling etc.
En outre, le dimanche 27 juin 2021 passé, j’accompagne la délégation du ministre de la santé venu inauguré le poste de Santé de NGougoukh et la maternité de Malicounda Wolof qui venait s’ajouter à la maternité de pointe Sarene et du poste de santé de Falokh . Cette visite dans une partie de la commune, en plus des témoignages des habitants et les félicitions du ministre m’ont permis encore de voir et de comprendre combien tu as investi dans le volet de la santé. Le ministre en personne disait que sous son magistère, tu as inauguré 6 postes de santé. Énormes n’est ce pas ? Si on sait que ce dernier est ministre vers fin 2017, 7 septembre 2017.
Ce qui fait un total de ( 2021-2018=3), (6:3=2) deux (2) postes de santé par an. Panafricain et homme de développement, je m’intéresse beaucoup à la gestion des collectivités territoriales. J’ai fait presque une partie du pays dans le cadre de mon travail et parfois de mes recherches comme jeune essayiste mais je dois t’avouer monsieur le maire que nul part ailleurs, j’ai trouvé, ce que j’ai vu de mes propres yeux à Malicounda. Oui monsieur le maire je vous connais. “Vous” oui, vous, à la place de “tu” car il est de tradition dans les grandes démocraties que lorsqu’un homme a servi la république, on doit lui vouer un certain respect et comme sur tes épaules pèsent lourdement les marques de la nation, je voudrai que le “vous” exprime cette considération distinguée. Je disais tantôt que je vous connais et je sais que vous êtes un homme de compétences, de vision et du monde.
Oui monsieur le maire. Le cas de Malicounda, qui fait que je vous connais et qui serve d’exemple d’illustrations de gestion vertueuse dans nos projets de conscientisation de la rationalisation de la gestion publique mérite d’être publicité pour qu’afin certaines communes sortent du leurre et prennent le chemin qu’à emprunter Malicounda. J’avais dit et je redis, Originaire de Dougoudala, nous vivons côte à côte et nos principaux problèmes étaient l’accès à l’eau potable. Ma mère, de même que beaucoup de femmes des villages de Malicounda: Ganiabougou, sinthiou Keita, Gadiol, Sinthioubadane, Mbouleme, Roff, Keur Cheick, faisaient plus de 10 kilomètres, la bassine sur la tête, à la recherche du liquide précieux.
Et souvent, adolescent, nous les secourions en portant les bidons d’eau sur les dos de nos ânes qui arrivent respirant la fatigue du long trajet. Ce pendant en Août dernier, nostalgique de ma mère restée au village, j’avais décidé de la rendre visite. Au garage de Mbouleme qui se trouve à Mbour toucouleur, je préfère me rendre en charrette et non en voiture. Nous sommes neuf (9) passagers sur la charrette, du moins 10 avec le cocher et tous habitants des villages de votre commune principalement Sinthioumbadane peuls, Sinthioumbadane Sérère et Mbouléme. Ici, Monsieur le maire, je suis loin de la ville, de vos proches, de vos protocoles, des témoignages infidèles de certains de vos proches, du monologue des griots et des opportunistes qui occultent tous pour vous plaire.
Et de ma part, nullement et avec aucune intention de vous plaire, j’ai le droit et le devoir de vous dire ceux que j’ai entendu ce jour-là sortir des voix de ces femmes: Que sans doute, monsieur le maire : ” vous êtes un bon maire, proche de vos administrés- qui se préoccupe de leurs problèmes- les assiste et les soutienne” Fin de résumé. Le forage de Takhoum qui a reglé le probleme de l’accès à l’eau potable dans les 15 villages environnants est revenus à plusieurs reprise dans le débats du jour. Ces récits, je suis convaincu qu’ils trahissent aucunement la véracité des faits car faits par des personnes sans obédience politique mais de simples citoyens témoin de l’histoire et qui participent aux débats du monde par rapport à leurs préoccupations.
Alors monsieur le maire, je vous connais car j’ai su, avant votre fête organisée à l’occasion pour célébrer l’accession des 22 villages de votre commune à l’électrification, que dans chaque cours à Malicounda, le flambeau brille. Il brille et de mille feux et que dorénavant je pense et c’est devenu même une conviction que Malicounda a pris de l’envol. Non seulement que Malicounda est dans un envol irréaliste mais aussi par cette acte, marque le point de départ d’un programme gouvernemental jugé jusqu’ici utopique, celui de l’accès universel à l’eau d’ici 2025 et par la donne l’exemple et matérialise un rêve.
Alors, je ne pus m’empêcher souvent dans mes moments de vagabond de l’axe Nianing à ker Cheick en partance vers Joal, de l’axe Malicounda Wolof à ker Meïssa, de Sinthioumbadane à Mbouléme, m’émerveiller devant vos réalisations et presque de toute la commune en chantier. Mon émerveillement fut plus grand devant la centrale électrique à double combustible à Malicounda. L’une des plus grandes en Afrique de l’ouest avec 120 mégawatts, et qui vient répondre aux exigences d’une économie en pleine croissance. Cette centrale selon les experts créera plus de 120 emplois et pourra alimenter tout le département de Mbour.
Admettez-vous que je vous connais monsieur le maire ou il faut encore que j’apporte plus d’arguments ? Les philosophes juristes soutiennent que toute personne qui se respecte, doit, avant de faire une affirmation avoir les éléments probants pour étayer sa thèse. Convaincu qu’un bon nombre d’intellectuels avertis me lise, et que toute plume reflète une partie de son auteur, il ne faudrait pas en tout cas que la faiblesse de l’argumentation apportée soit le talon d’Achille de cette contribution documentée et pensée minutieusement. Donc, encore ou encore que je convaincs ou que j’enlise. Non je convaincs.
Depuis 2012, la plage de saly portudal est devenue proie à l’érosion côtière, autrement dit à l’avancer de la mer. Hôtels, casinos et restaurants ont, la plus part, fermé leurs portes, laissant la ville orpheline de ses milliers de touristes venus du monde à la découverte du Téranga sénégalais et de notre Thiébou Dién nationale. Cette situation a précipité beaucoup de père de famille dans la détresse du chômage. Cette plage, point focale de la station balnéaire était un lieu prisé des voyageurs du monde, amoureux de la culture, du pittoresque décor et du climat africain. Si l’Etat du Sénégal a, grâce à un financement de la banque mondiale trouvé une issue de sortie à travers un projet de restauration de la plage par l’effet des brise-lames et des digues de protections, la principale alternative de sortie de cette crise du secteur touristique était de voir une possibilité de décentralisation de la cité balnéaire.
Là aussi monsieur le maire devant l’urgence des faits et la gravité du moment, vous avez fait monstre de maturité et de haute responsabilité. Ce qui a abouti à l’extension de la cité balnéaire à pointe Sarene, dans la commune de Malicounda. Aujourd’hui, il faut se rendre dans cette zone, pour retrouver le saly d’hier, celui de 1998 et de 2000 qui drainait des touristes du monde. Des hôtels et des usines et des sociétés y poussent comme des champignons et grâce à votre subtilité avec l’Etat mais aussi grâce au concours de vos efforts et de votre leadership international qui a su convaincre et attirer les bailleurs de fond à venir installer dans cette zone, un rien jadis, une agglomération planétaire aujourd’hui.
Monsieur le maire, je crois dire ce que je connais de vous non pas pour vous plaire mais pour qu’afin votre exemple puisse servir d’illustration à d’autres: des maires, aux futurs maires et notre génération de jeunes politiciens chimériques et en tout, aux générations à venir. Qu’il y ait des centaines de commune comme Malicounda au Sénégal, au bénéfice des populations. Par ailleurs monsieur le maire, je pense et c’est devenu même une conviction que lorsqu’un nombre déterminé d’individus évoluent, c’est l’espèce tout entier qui finit par évoluer mais d’abord, il faut qu’il y ait une évolution, un commencement et puis une continuité.
Sans nul doute le cas de Malicounda est un tournant décisif en termes de réalisations en un mandat et de bonne gestion dans l’histoire de nos communes. Voilà Monsieur le maire la preuve que je vous connais car pour moi il n’y a plus de connaissance d’un homme que celui qui regroupe en un tout, ses idées qui conditionnent ses actes et ses réalisation qui reflètent sa vision. Ce pendant monsieur le maire je ne vous connais pas seulement en tant que Maire, je vous connais aussi à votre qualité de directeur du centre des œuvres universitaires de Dakar. Si en tant que maire vous flattez tout un pays, directeur aussi vous séduisez tout un monde.
De Dakar à Brooklyn en passant par Kigali vous avez tissé très haut le drapeau du pays en signant des partenariats pour notre pays. Si vos pairs vous ont fait confiance en vous portant à la tête de la corporation nationale des administrateurs civils du Sénégal, j’en suis sûr c’est parce que vous avez su les convaincre de par votre démarche de tous les jours, de votre sens élevé des responsabilités.
Le 04 novembre 2020, de retour d’une journée surchargée de travail, j’allume ma connexion et je défile sur les réseaux sociaux pour rattraper les informations perdues de la journée. Ainsi que je tombe sur le communiqué du conseil des ministres du gouvernement qui m’annonçait que vous venez d’être nommés Directeur au centre des Œuvres universitaires de Dakar. A travers les statuts wathsap des jeunes du département de Mbour une clameur de félicitations et de réjouissance. Je m’arrête un instant pour me questionner car il y a presque un siècle, je suis de près l’actualité politique du département et jamais, depuis, une nomination n’a autant séduit la jeunesse.
Je dois être honnête, je suis surpris par l’ampleur des faits de cette vaillante jeunesse qui à travers leurs publications ont parlé de vous d’une gentillesse souvent réservée aux morts, magnifiant vos mérites et les bienfaits que Dieu a mis sur votre chemin et dont vous ne faites que contenter de rabaisser et de ramasser modestement. Et puis je me suis dit comment un homme si jeune, riche de sa jeunesse, de ses seuls doutes et de ses œuvres en chantiers pouvait faire autant l’unanimité surtout dans un milieu hostile au consensus : la politique.
La première réponse qui m’est venue sans nul doute à l’esprit est que cette jeunesse abandonnée à elle-même, proie à ses seules impulsions, ne pouvait mentir. Elle est saine. Elle est vérité et droiture et par conséquent elle ne pouvait exprimer sans condition un sentiment juste et approprié. J’ai vu juste qu’elle vous aimait d’un amour que même un esprit subtile avait du mal à discourir. Et c’est de là que la situation devient importante (…) Agent au centre des œuvres universitaires de Dakar, mars 2018, je suis depuis 4 années successives témoin de tous ceux qui se passent à l’université de Dakar.
Cette université, forte de son prestige international était devenu depuis des années une cave d’armes blanches, un lieu manifeste de la “violence légitime”, de l’indiscipline cautionnée et propice au laisser-faire et au laisser-aller. Cette situation menaçante, hostile aux résultats, au savoir vivre et aux normes qui régissent notre vouloir vivre en société affectait négativement le fonctionnement de toute l’université, des cours en passant par l’administration. Cette situation chaotique dans un Etat de droit fut le défis de plusieurs directeurs que vous avez succédé. Et si difficile que soit la tâche vous avez, avec beaucoup de grandeur et dans une attitude volontariste, fait de se problème, un souvenir que les étudiants racontent gaiement sous les amphithéâtres au lendemain de la descente musclée des hommes du service de sécurité dans les chambres des Etudiants ce dimanche 21 février 2021.
Une patrouille qui aboutit à la saisie de plusieurs Gourdins, de coupes-coupes, de couteaux, de fils électriques (…). Tous utilisés pour faire régner le désordre et l’insécurité au sein du campus. Et pour beaucoup de sénégalais, soucieux de la sécurité de leur enfants, il fallait avant tout autre réforme régler la question de l’insécurité au niveau de l’université. Ici aussi monsieur le directeur vous avez fait preuve de grandeur et de responsabilité en flairant ce souhaitable. Là, réside toute la différence entre les dirigeants. Un érudit a dit quelque part que la marque des grands dirigeants réside dans leur capacité à lire dans les besoins des citoyens de leur époque et à anticiper les solutions, ceux sont des visionnaires. En vérité, je vous le dis prétention aucune, vous êtes un homme de vision et un homme d’action.
Aujourd’hui, par cet acte, vous avez renvoyé l’espace universitaire à sa mission première à savoir, un espace propice à la quête du savoir, à la recherche, au développement intellectuel, un espace de dialogue et d’échange entre les peuples du monde. En effet, l’université est un milieu où se cohabitent un pléthore d’intellectuels à tel point que si mon affirmation est fausse ou jugée diffamatoire, j’attends, par ce même canal que j’use, certains d’entre eux, engagé pour la même cause, saisissent de leur plument pour me démentir.
La contradiction étant fertile à la discussion cette situation participerait à l’animation et à l’évolution des réflexions car un tel débat accoucherait un flot de solutions à des problèmes de ce genre. Avant vous, monsieur le directeur, un fait alertait souvent l’opinion et les experts de sécurité: il s’agissait du manque de formation des hommes du service de sécurité de l’université qui, souvent, sont des lutteurs à la retraite. Et d’ailleurs, la descente du 21 février avait montré certaines morsures de ce service.
Sciemment, on ne pouvait réussir la mission de sécurisation de l’espace universitaire avant de repenser et de renforcer les compétences techniques de ce service. Ici aussi monsieur le directeur vous avez fait preuve de sagesse et de prudence. C’est ainsi que durant un mois, le renforcement de capacités des hommes de ce corps par l’agence Canaf Sécurité Sénégal en maintien de protection, intervention et gestes techniques venait régler définitivement une vieille tare de plusieurs années de ce service si fondamentale dans l’organigramme de l’université. Nous sommes tous convaincus que l’un des plus grands ennemis de l’homme sur terre, c’est la peur et là ou règne l’insécurité, règne cette peur. Nous ne devons pas tolérer une situation de ce genre.
Certains grands penseurs à l’instar du sociologue américain De Erich From s’adonnent dans ce courant quand il affirmait: ” La tâche à laquelle nous devons nous atteler, ce n’est pas de parvenir à la sécurité. C’est d’arriver à tolérer l’insécurité” Autrement dit que la sécurité n’a pas de prix et l’âme pour être productive a besoin de l’épanouissement alors que ce dernier ne peut exister que là où il y a la sécurité. Alors s’il faut monsieur le directeur, mettez, mettez encore les moyens pour assurer la sécurité de cette jeunesse car il y va de l’avenir notre pays. Par ailleurs, permettez-moi dans un sentiment de reconnaissance et d’enthousiasme de dire que contrairement à l’idée que les gens ont souvent de la politique, qu’elle n’est pas un moyen de réjouissance solitaire mais un moyen d’émouvoir le plus grand nombre de personnes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes, en participant à l’amélioration des conditions de vie d’un bon grand nombre d’hommes.
Ce grand honneur que nous offre la politique peu d’hommes sont capables de savourer la gloire de leur peuple car, souvent, au lieu de saisir cette occasion que les offre la fonction entre leur mains pour servir leurs semblables, ils préfèrent se servir au lieu de leur servir. Il n’y a de plus pur que de pareilles choses. Et tout homme politique voulant vivre dans la gloire et les honneurs éternels de son peuple doit éviter de telles pratiques. Je suis arrivée à un point à faire conviction que vous avez une notion normale de l’idée politique ou encore pour parler comme Emmanuel Kant vous êtes ” un roi philosophe”. Kant soutient dans une pertinente idée ” pour que la société soit bien gouvernée, il faut que le roi soit un philosophe ou que le philosophe devient roi”.
Selon Kant le roi philosophe vit en dehors des considérations et des pièges de la société matérialiste. Il est mu par l’intérêt général et se démêle tous les jours pour offrir à ses subalternes une image privilégiée de ses tâches quotidiennes. Sous cet angle de la politique vu par Kant, je place d’emblée la continuité des réformes entamées au Coud depuis votre prise de fonction. Une démarche qui occulte de vos actes quotidiens le culte de l’égo et de l’excès de zèle. Je disais tantôt que le calme et la sérénité étaient revenus au village de Cheick Anta Diop et dans le cœur des parents d’étudiants grâce au renforcement, à la formation et aux quelques changements remarquables notés dans le service de sécurité.
A cette sécurité vient s’ajouter récemment la sureté. Si le premier est l’ensemble des moyens humains, techniques et matériels qui permet de lutter contre les actes à caractères involontaires, le second est un ensemble de mesure qui permet de se protéger contre des actes à caractère volontaires. On voit ici toute la pertinence de la sureté avec ses moyens additionnels qui misent en œuvre recouvrent un rôle de prudence et de mise en garde contre tout éventuel acte dont le but réfléchi serait de commettre un acte illicite. Donc à la différence de la sécurité la sureté empêche la commission d’un acte forfaitaire. Il y a un proverbe qui dit que mieux vaut prévenir que guérir. C’est en voulant exactement se prémunir des commissions d’actes d’interventions illicites que la sureté et ses mesures additionnelles sont venues forcer cette année les portes de l’université Cheick Anta Diop.
Ce nouveau dispositif intégré cette année dans les régles d’accés à l’université sont d’une importance remarquable. Car la mise en œuvre de ses mesures telles que l’inspection-filtrage, contrôle et inspection-filtrage des voitures à l’aide de miroir microscope, contrôle des bagages, contrôle d’accès des personnes à la zone réglementée à l’aide du magnétomètre ou par la fouille ou encore la règlementation de l’accès par des cartes électroniques vient enterrer définitivement le problème du banditisme, du gangstérisme, de la délinquance et en un tout de l’insécurité dans le campus université mais aussi vient satisfaire une doléance vieille de plusieurs années.
De ces reformes entretenues cette année, la règlementation de l’accès au sein de l’enceinte universitaire, purifiant l’université de tous ces intrus revêt un regain d’intérêt capital car non seulement elle limite les allers retours des personnes qui n’ont rien à faire au sein du campus mais aussi protège les étudiants de certains aléas du fait des hommes et puis désengorge l’université de ces objets illicites. A vrai dire, tout cela participe à une vie calme propice à l’épanouissement favorable à la quête de l’excellence. Il fallait depuis plusieurs années redonner à l’université sa dimension sacrée et son mystère. Sûrement que 2021 aura été pour l’université, l’année des grandes réformes administratives et cela, monsieur le directeur, je le compris davantage ce jeudi matin du 28 octobre 2021. Ce jour, je viens de Saly et me dirige comme d’habitude directement vers la porte d’entrée ou se trouve une innombrable foule de personnes discutant et chamaillant avec les agents qui assurent la sureté.
La première question qui m’est venue à l’esprit, moi qui ne suis pas habitué de voir une telle foule devant la porte est : qu’est ce qui se passe ici ? Honnêtement, au début, j’ai pensé qu’elle y avait un accident ou des choses de ce genre. Je m’approche, je ne vois rien. Je force le passage. Un gros bras, avec un magnétomètre me barre la route. Je recule. Le vigile me demanda poliment ma carte d’accès. Comme j’en ai pas, je lui décline les raisons de ma visite. Après plusieurs explications sur ma visite justifiée, il décida de fouiller mon sac. Aucun objet interdit trouvé car si rare que je me déplace avec des couteaux ou des choses de ce genre. Puis écartant les mains et les pieds, on me passa le magnétomètre tout au long de mon corps pour détecter un signal d’objet caché dans mes habits ou parties intimes de mon corps. Heureusement que sous l’œil complice de l’homme en tenue qui renforce le dispositif affrété sur place, rien n’a été trouvé sur moi.
Ouf de soulagement. Enfin je pourrai rendre visite à mon ami Elimane Ngom et à mon frère Guedj Diouf, tous les deux acteurs de ces remarquables changements, auprés du directeurs. Il convient de noté aussi en adoptant les dispositions de sureté citées un peu plus haut dans son fonctionnement, l’UCAD vient d’intégrer dans son dispositif la convention de Chicago du 07 décembre 1944, à son annexe 19 relative au programme nationaux de sécurité et au système de gestion de sécurité. Cette convention de l’organisation de l’aviation civile internationale qui regroupe plus de 54 pays membres avait pour objectif, à la veille de sa création, la mise en œuvre de mesures communes entre pays pour contrecarrer aux menaces liées à l’aviation civile proie à ces dernières décennies de sabotages, d’attaques terroristes et d’attentats multiples. La pertinence de ses dispositions qui retrouvent le plus souvent l’application dans les zones les plus sensibles des pays tels que les aéroports, les aérogares et les ports maritimes…sont aujourd’hui étendues dans d’autres circonférences avec le même objectifs.
C’est pourquoi en intégrant ces mesures dans son fonctionnement, l’université se dote d’un dispositif séreux à caractère internationale pouvant faire face à tout éventuel menace de son intégrité. Si les Etats ont décidé d’adopter des dispositions communes, c’est parce qu’ils ont compris de leur missions résident sans relâche la protection de leur citoyens. Et cette mission fondamentale est d’importance capitale dans l’équilibre du monde. On ne sera, en suivant ces réformes que vous avez entamées depuis votre arrivée que vous vous souciez de la sécurité de ces milliers de jeunes vulnérables placés sous votre responsabilité. La tâche est immense, la responsabilité l’est aussi. C’est pourquoi, s’il le faut monsieur le directeur, encore et encore des innovations et des reformes dans l’intérêt supérieur de notre pays. Monsieur le directeur, ce même jeudi matin du 28 octobre en franchissant le portail de l’entrée principale de l’université, je fus ébloui par un autre changement majeur auquel je ne m’étais pas habitué.
Le décor des lieux a pris une dimension exceptionnelle. De la grande porte à la porte qui mène vers Claudel, la bibliothèque ou encore le couloir de la mort des arbres bornent tout au long des rues, et coin par coin les jardins poussent comme des champignons. Brutalement, l’environnement se manifeste et les étudiants, jadis, regroupés sous la chaleur répulsive des chambres, se vident de leur dortoirs pour assaillir les sièges aménagés sous les jardins pour les besoins de repos après des heures interminables de travail dans les amphithéâtres. Ils se recueillent gaiement sous l’odeur enivrante et foisonnante des fleurs qui se mêlent à l’audace climat exaltant des arbres cohues qui refusent la percée des rayons solaires en cette période caniculaire du mois d’octobre.
On croirait être en Montréal à l’avenue MCGILL Collège pour ceux qui connaissent cette prestige avenue ou encore à Las Rambas dans la ville de Barcelone. Et pour s’en convaincre il faut visiter le jardin des nations de l’université ou planent divers drapeaux magnifiant la présence des pays qui fréquentent le temple du savoir. Cette multiplicité de couleur mêlée à la verdure des fleurs et des arbres offrent une beauté qui échappe jusqu’ici à l’œuvre des grands artistes et que seule la nature était capable d’exhiber. Il fallait et vous l’avez compris offrir à l’âme un environnement apte à la méditation et à l’émerveillement pour le voir se mouvoir subtilement dans la quintessence des lettres pour y soustraire le mieux d’elle-même. Depuis longtemps, il est de notoriété et des recherches l’ont affirmé, que l’environnement participent à une production efficace de l’âme, il est une drogue pour lui.
Ce n’est pour rien que certains poètes, à des moments sombre, victimes d’inspirations, ont entretenu une escapade dans des fourrés pour couvre ce qu’il y a de meilleurs en eux. Exemple le poème “isolement” d’Alphonse de Lamartine, extrait des méditations poétiques ou le poème ” la forêt” de François-René de Chateaubriand, tiré de tableaux de la nature. De sitôt, nous plaçons cette innovation majeure dans une volonté éprise de vouloir créer pour l’étudiant un espace propice à l’apprentissage et à la réflexion. Nul besoin d’ailleurs de sortir de l’université pour se divertir car nul part à Dakar l’étudiant ne trouvera un espace si beau, si raffiné, aussi organisé et calme pour entretenir son intelligence.
Destinée à être courte, mon extase commence à prendre de l’ampleur. Alors devant la densité des faits cités au-dessus, du remarquable travail artistique, des multiples séminaires et formations en renforcement de capacité du personnel administratif organisés à Dakar ou à Saly. Il y a tellement tant de choses qui méritent de l’exaltation mais je suis obligé de m’arrêter. Une chose est sûre, au temple du savoir, vous avez écrit les lettres d’ors et laissé un héritage immense que nul travail ne pourra égaler.
Par Djibril Séne, un panafricain du Sénégal