«Mamadou DIA (1910-2009), un ancien président du conseil du Sénégal, un homme de refus, un nationaliste et mystique», par M. Amadou Bal BA
En décembre 2013, les amis de Mamadou DIA regrettaient le fait qu’au Sénégal «aucune rue, aucune impasse ne porte le nom de Mamadou Dia. Cela surprend». Compagnon de route depuis 1946, puis concurrent de SENGHOR en 1962, victime d’une conspiration du silence depuis sa destitution, son histoire oubliée ou occultée mériterait un hommage, car Mamadou DIA, un authentique Foutankais, fut le premier chef du gouvernement du Sénégal indépendant de 1960 à 1962. Suivant l’historien Mamadou DIOUF, le président DIA porteur du «seul projet de construction politique, économique et social du Sénégal indépendant» méritait d’être mieux connu. En effet, Mamadou DIA, l’un des principaux artisans de l’indépendance du pays, a joué un rôle capital dans la construction du Sénégal moderne, même si l’histoire l’a souvent laissé dans l’ombre de SENGHOR. La personnalité de SENGHOR, avec qui il vécut un long compagnonnage de 17 années, se soldant par un drame cruel en décembre 1962, a trop longtemps écrasé sa place dans le champ historique. SENGHOR, un exceptionnel homme de culturel (voir mon post), est cependant un animal politique qui a régné sans partage sur le Sénégal de 1962 à 1980.
Mamadou DIA est né, officiellement, à Khombole, le 18 juillet 1910, sur la ligne de chemin de fer, après Thiès. Mamadou DIA grandit en milieu populaire, s’imprégnant des valeurs et de la culture de son terroir et de sa famille. Sa vive intelligence le conduit à l’Ecole Normale William Ponty pour devenir enseignant. En effet, l’historiographie a souvent retenu pour sa naissance la date de 1910, alors, expliquait-il, que : «les papiers de mon père que j’ai retrouvés indiquent que je suis né en juillet 1911». C’est, en fait, une ruse d’un enseignant qui l’a fait vieillir d’un an sur les documents officiels. Un enseignant bien décidé à lui permettre de passer le concours de l’école normale supérieure William Ponty, alors qu’il était trop jeune pour être candidat. «C’est ainsi que, pour les besoins de la cause, je suis depuis lors réputé être né en 1910» écrit-il dans ses mémoires.
L’instituteur Mamadou Dia passe à Saint-Louis Fissel, et rejoint en 1943 Fatick où on lui confie la direction de l’école régionale. Il se jette à corps perdu dans son métier d’enseignant et se trouve bien loin, à l’époque, de la politique : «Je ne faisais pas de politique, parce que je détestais la politique», confiera-t-il plus tard. Quand Léopold Sédar SENGHOR vient à Fatick pour présenter sa candidature à la députation, il l’interpelle sur la place du marché : «Je ne comprends pas que vous, jeune agrégé, au lieu de vous soucier de prendre la direction de l’enseignement en Afrique, vous vous préoccupiez d’avoir un mandat politique». Initialement, contestataire et réticent à l’engagement politique, Mamadou DIA est cependant engagé dans le combat d’idées. Il écrit pour des journaux «Dans mes articles de presse, je présentais de plus en plus les problèmes et les revendications des paysans. Je décrivais la misère qui régnait chez eux». Ses articles portent souvent sur les questions économiques. Il y explique notamment que la voie idéale pour l’émancipation des paysans est leur organisation en coopératives, une idée qui marquera durablement sa pensée politique. A l’époque, Mamadou DIA est en réaction avec la SFIO (la Section française de l’internationale ouvrière, l’ancêtre du Parti socialiste français), qui n’a, selon lui, «de socialiste que l’étiquette».
Pendant longtemps Léopold Sédar SENGHOR et Lamine GUEYE ont dominé la vie politique sénégalaise. Auparavant, Blaise DIAGNE, député du Sénégal, était affilié au Parti Socialiste Unifié de 1914 à 1934. L’émergence du Rassemblement Démocratique Africain au congrès de Bamako, des 11, 12 et 13 octobre 1946, sous la houlette de Félix HOUPHOUET-BOIGNY modifie la donne. SENGHOR attelé à son mariage avec Ginette EBOUE, estime que le RDA est trop proche des Communistes et la SFIO, en collusion avec les milieux d’affaires colonialistes, obligea SENGHOR à prendre ses distances avec ce parti. Ainsi, en 1948, SENGHOR démissionna de la SFIO qui l’avait investi député et créait une formation politique, le Bloc Démocratique Sénégalais (BDS) avec l’appui de Léon BOISSIER-PALUN, un avocat, Ibrahima Seydou N’DAW, un chef indigène influent et Mamadou DIA, un jeune instituteur sorti de William Ponty et qui se distingue par sa volonté d’affirmer les valeurs de l’authenticité africaine. Affecté en milieu rural, il y lance les premières coopératives paysannes.
SENGHOR embarque DIA dans la création du Bloc Démocratique Sénégalais en 1949, dont il devient Secrétaire Général. Mamadou DIA mène parallèlement une carrière parlementaire de sénateur, en 1951, puis de député du Sénégal, en 1956. En mai 1957, sous les auspices de la Loi-cadre, il est désigné par son parti comme tête de file du premier Conseil de gouvernement. Au sein de la SFIO, les relations deviennent de plus en plus difficiles entre Lamine GUEYE, qui tient la direction fédérale, et un groupe de contestataires qui gravite autour de SENGHOR. Mamadou DIA est l’animateur et le porte-parole de ce petit noyau de résistance en l’absence de SENGHOR, qui doit souvent être à Paris en raison de son mandat de député. Il accompagne ensuite SENGHOR au moment de sa démission de la SFIO, annoncée par lettre le 27 septembre 1948. Les dissidents créent le BDS. Les premières sections s’implantent, le congrès constitutif a lieu à Thiès, du 15 au 17 avril 1949. Mamadou DIA et Léopold Sédar SENGHOR seront les deux têtes du nouveau parti. Ils le conduiront au pouvoir, au fil du temps et des mutations (BDS, BPS, UPS).
Mamadou DIA s’associe avec vigueur à SENGHOR dans sa lutte contre la «balkanisation». Lorsqu’en septembre 1958 De Gaulle propose par référendum le choix entre le statut d’Etat membre de la Communauté ou l’indépendance, le parti sénégalais avait d’abord adopté la seconde option. SENGHOR, lui, avait promis officieusement au gouvernement français de voter pour la Communauté. Le parti risque d’être fracturé. Mamadou Dia obtient de SENGHOR un acquiescement à l’indépendance à moyen terme, le délai permettant de démanteler l’économie de traite. Le Sénégal adhère ainsi à la Communauté, DIA étant élu premier Chef de l’Etat autonome, qui se joint au Soudan pour fonder la Fédération du Mali, en 1959, rapidement compromise sous les menées anti-fédéralistes. La France ayant reconnu le droit à l’indépendance, la République du Sénégal est proclamée, au lendemain de l’éclatement de la Fédération du Mali. Le Sénégal indépendant est dirigé par un tandem : SENGHOR Chef de l’Etat et DIA Chef du gouvernement, dans un régime parlementaire.
– Deux caïmans dans le même marigot : la crise de 1962 et ses dégâts collatéraux
Le régime constitutionnel bicéphale, avec deux fortes personnalités, conduira à la crise de décembre 1962. Le professeur Babacar KANTE a bien pointé les faiblesses du régime constitutionnel de l’époque confinant le Chef de l’Etat à un rôle symbolique, l’essentiel des pouvoirs étant détenus par le Premier Ministre. Cependant, le conflit est avant tout une crise politique qui a mis en lumière les faiblesses du régime parlementaire en Afrique. En effet, Mamadou DIA fut inspiré par un nationalisme et un patriotisme ardents, comme alternative à la domination coloniale et néocoloniale. Dans sa radicalité, Mamadou DIA se définit, dans ses mémoires comme un «militant du tiers-monde». Avec SENGHOR, homme modéré et acquis à la cause de la France, ils mirent fin à l’hégémonie de la SFIO sur la scène politique sénégalaise. Le combat politique axé sur la revendication de l’indépendance a pendant longtemps occulté les divergences de point de vue entre SENGHOR et son allié Mamadou DIA.
Mais dès que l’indépendance formelle est acquise les dissensions internes, les contradictions et les appétits de pouvoir ressurgirent. Les préséances, les rivalités de pouvoirs ainsi que la propension à étaler sur la scène publique les ambitions personnelles redoublèrent. C’est l’époque où certains sujets épineux envenimèrent la vie politique sénégalaise, comme les incidents maîtrisés en Casamance en 1955, le transfert de la capitale de Saint-Louis à Dakar en 1958, la radiation des cadres de syndicalistes à la suite des élections municipales violentes à Saint-Louis et interdiction du Parti Africain de l’Indépendance, échec de la Fédération du Mali, etc. Le général de Gaulle décide à l’improviste sa tournée des capitales africaines en fin d’été 1958. Encore en vacances, SENGHOR et Dia se rencontrent alors en Normandie, et c’est le début de leur mésentente : SENGHOR désirerait un long maintien dans le giron de la France et Dia veut l’indépendance immédiate. Le compromis résultant sera le oui à l’entrée dans la Communauté avec la requête explicite d’une indépendance rapide. Le 15 septembre, Roland COLIN succède comme directeur de cabinet à Jean COLIN, partisan du «NON» et démissionnaire. Mamadou DIA constate que Sékou TOURE souhaiterait renouer avec la France une fois l’indépendance acquise, mais il se heurtera au refus définitif du Général, malgré la médiation du nonce apostolique ami de Jean COLIN, tournant lourd de conséquences.
Mamadou DIA est l’un des principaux acteurs du dénouement de la crise de la Fédération du Mali, qui conduira à la proclamation de l’indépendance du Sénégal. L’un de ses proches collaborateurs, Roland COLIN, la nuit du 20 août 1960 à l’issue de laquelle le Sénégal décide de se détacher de la Fédération du Mali, après que Modibo KEITA eut tenté de prendre le contrôle des institutions. Mamadou Dia joue dans ce récit un rôle central : «Mamadou Dia vient de rentrer de Thiès peu après 23h00 et prend fermement les commandes. Il convoque l’Assemblée du Sénégal pour siéger en séance extraordinaire, prend la direction du déploiement militaire et décide de tenir un conseil des ministres sur le champ». Les députés parviennent à se réunir sur le coup d’une heure du matin : «Sur proposition de Mamadou DIA, l’Assemblée vote une série de lois capitales : la première abroge les transferts de compétence au bénéfice de la Fédération et proclame l’indépendance de la République du Sénégal ; une seconde loi instaure l’état d’urgence sur tout le Sénégal».
L’indépendance proclamée, Mamadou DIA est investi président du Conseil de gouvernement (chef de gouvernement). Il met en place le premier plan de développement du Sénégal, s’efforce de mettre en place une administration modernisée, ou de faire avancer un islam éclairé. Sa politique lui vaut des inimitiés, qui précipiteront sa chute.
Ce qui domine aussi sur la scène interne internationale, c’est l’atmosphère exacerbée de la guerre froide. Le monde étant divisé entre deux camps radicalement antagoniques : SENGHOR a choisi le camp modéré de l’Occident et Mamadou DIA a été suspecté d’être en connivence avec Moscou. Sa conception du socialisme africain est jugée trop révolutionnaire par la France.
Mais au début de ces années 60, les désaccords s’approfondissent, notamment sur les orientations à donner au pays et la politique menée par Mamadou DIA. «SENGHOR lui-même ne disait rien sur ces réformes ; il n’exprimait pas son hostilité, mais je sentais qu’il n’était point enthousiaste : il restait froid. Cependant, il se faisait de temps en temps l’écho d’amis qui se plaignaient que ma politique ‘était en train d’apeurer les capitaux et qu’à la limite elle les ferait fuir». Mamadou DIA persiste dans cette voie nationaliste et le prouve dans un discours qui va pousser ses détracteurs à l’action. Le 8 décembre 1962, il prononce à Dakar l’allocution de clôture d’un colloque international intitulé «les politiques de développement et les diverses voies africaines du socialisme». Il y réaffirme ses thèses. Proclame notamment la nécessité du «rejet révolutionnaire des anciennes structures». Le président DIA appelle à «concevoir une mutation totale qui substitue à la société coloniale et à l’économie de traite une société libre et une économie de développement». A la suite de ce discours, une partie des députés décide de passer à l’attaque et dépose une motion de censure.
Mamadou DIA pense, naïvement, que la motion est irrecevable, parce que conçue en dehors des structures légales du parti et formulée dans un contexte d’état d’urgence. Il demande que le Conseil national du parti puisse l’examiner. Léopold Sédar SENGHOR, lui, souhaite que l’Assemblée se réunisse pour examiner la motion, était en fait décidé à liquider un concurrent intransigeant et encombrant.
Mamadou DIA tente d’empêcher la tenue de cette réunion. Le lundi 17 décembre 1962, il fait évacuer l’Assemblée et déploie un cordon de gendarmerie autour du bâtiment. Quatre députés sont arrêtés. Mais la motion est tout de même votée dans l’après-midi du 17 au domicile du président de l’Assemblée, maître Lamine GUEYE. Le 18 décembre 1962, Mamadou DIA et ses compagnons dont arrêtés par un détachement de paras-commandos. Une partie de la population jubile. Le Sénégal a failli basculer dans l’ethnicité en raison de la chute de ce Foutankais. Mis en accusation, Mamadou DIA est jugé du 9 au 13 mai 1963 par la Haute Cour. Il est défendu par plusieurs avocats, que sont maîtres Abdoulaye WADE, Oumar DIOP, Assane DIA et Ogo KANE DIALLO. Mamadou DIA est condamné à la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée. Il est transféré à Kédougou.
Commence alors entre 1962 et 1974, une période de «glaciation». Le poste de Premier ministre est supprimé. Les opposants pourchassés ou contraints à l’exil (Cheikh Hamidou KANE et Amadou Maktar M’BOW). En 1968, une répression sévère s’abat sur les étudiants les contestataires et conduit à la mort de Oumar Blondin DIOP (1946-1973). Les proches compagnons de Mamadou DIA sont emprisonnés dont Valdiodio N’DIAYE (1923-1984), ministre maire de Kaolack, et le syndicaliste Ibrahima SARR (1915-1976), ancien Secrétaire général des cheminots de l’Afrique Occidentale française et ayant refusé les grâces présidentielles, il meurt en détention, dès suite d’une longue maladie. C’est Ibrahima SARR qui avait conduit la grande grève du 10 octobre 1947 au 19 mars 1948, un mouvement de grève ayant inspiré un roman de SEMBENE Ousmane.
II – Un patriote, un mystique et un grand sage, le «Maodo»
Mamadou DIA est profondément croyant, il est un homme dont la conviction, la ferveur et la piété religieuses ne laissent aucun doute. Mamadou DIA a été soutenu pendant ses années de détention par sa foi de croyant. Mamadou DIA n’est pas inspiré par la haine. Il a pardonné. Musulman rigoriste, il avait tenté de fermer les bars et interdire la prostitution. A certains égards, on pourrait croire qu’il préconise «une islamisation radicale, totale, parfaite, pas de demi-mesure, dans tous les domaines», suivant les termes d’Amar SAMB. Dans le même temps, Mamadou DIA prêche inlassablement, en musulman éclairé, pour une alliance des forces spirituelles face au matérialisme primaire des puissances du marché ultra-libéral. Sa production intellectuelle sur un Islam tolérant, engagée, nationaliste et soufiste, est originale. En effet, Mamadou DIA demande aux sociétés africaines «une conversion mentale, intérieure, par un transfert dynamique d’éléments spirituels, rationnels et universels». Mamadou DIA préconise l’unification, la convergence et la symbiose «entre la société islamique et la société traditionnelle africaine, celle-ci sort de cette rencontre renforcée dans son équilibre et sa cohésion». Et il en fait «la justification pleine de la mission de l’Islam en Afrique noire». En effet, pour Mamadou DIA, ce n’est pas l’Islam qu’il faut prendre pour un frein au développement des sociétés africaines, c’est plutôt «le colonialisme qui a encouragé le maraboutisme contre l’orthodoxie musulmane». Mamadou DIA, en nationaliste et en socialiste pense que l’Islam peut être un facteur de progrès en vue : «d’un socialisme africain dynamique et réaliste, tournant le dos au laïcisme légué par la colonisation, pour aller vers l’Islam, en étudier les potentialités, afin d’en faire un outil adéquat de développement socialiste… par une révision de différents codes africains qui, s’inspirant des réalités africaines morales, spirituelles, psychologiques seront des outils de travail africain susceptibles d’aider à l’édification de sociétés nouvelles».
En raison de son isolement et de ses conditions d’incarcération, Mamadou DIA perd un œil. En 1972, SENGHOR décide de réduire à 25 ans la peine de Mamadou DIA. Par suite, le président SENGHOR accepte de le libérer à condition de renoncer à la vie politique. Après avoir dirigé la prière de ses gardiens, Mamadou DIA refuse cette humiliation et préfère «vivre libre en prison plutôt que prisonnier dehors».
Mamadou DIA sera libéré douze ans plus tard, en 1974, après de nombreuses pressions notamment de l’Internationale Socialiste. Sans jamais retrouver l’importance politique qu’il avait lors de l’indépendance, Mamadou DIA a continué depuis à jouer le rôle d’intellectuel et de figure morale, de grand Sage, de «Maodo» (aîné en Peul).
Le vieux sage, jusqu’à ses forces ultimes, se voudra le champion de la démocratie participative et d’une mondialisation à visage humain. Son message emblématique est loin d’avoir fait long feu. «Jamais auparavant, le Sénégal se sera trouvé si près du gouffre. Pris dans la masse d’engagements électoraux non tenus et de scandales à répétition, le régime est en train de marcher sur la tête. Devenue une pseudo-République, personnelle et monopolistique, le Sénégal est menacé de graves dangers : violations flagrantes des droits de l’Homme, de la liberté de la presse, agressions d’hommes politiques, corruption, détournements de biens publics, gestion anarchique des affaires de l’État, risques grandissants de famine» écrit-il à propos du régime d’Abdoulaye WADE. En grand sage, le président DIA n’a pas hésité d’évoquer «une alternance avortée» en ces termes : «Après la présidentielle du 19 mars 2000 qui a manqué la résurrection de tout le peuple sénégalais, les législatives du 29 avril 2001 devaient être décisives dans la bataille pour le développement économique, social, culturel et spirituel de la société sénégalaise. C’est à partir de cette date que se joue l’avenir du Sénégal. La révolution populaire et démocratique de mars 2000 a été progressivement assombrie par des manoeuvres politiciennes. La seule chance de survie d’un Sénégal dans la paix reste la redéfinition d’un nouveau dialogue national».
Mamadou DIA disparaît le 25 janvier 2009. Une cérémonie émouvante, à laquelle j’ai participé, lui a été rendu à Sciences Politiques, à la rue Saint-Guillaume à Paris en présence de nombreuses personnalités, dont Cheikh Hamidou KANE, Moustapha NIASSE, Babacar SALL et bien d’autres éminents universitaires.
Bibliographie
1 – Contributions de Mamadou DIA
DIA (Mamadou), Contribution à l’étude du mouvement coopératif en Afrique noire, Paris, P.U.F., 1952, 62 pages ;
DIA (Mamadou), Dialogue des nations, Paris, Société d’édition et de diffusion, 1980, 641 pages ;
DIA (Mamadou), Essai sur l’Islam : Islam et humanisme, Paris, N.E.A, 1977, 142 pages ;
DIA (Mamadou), Islam et civilisations négro-africaines, Paris, NEA, 1980, 154 pages ;
DIA (Mamadou), Islam et sociétés africaines et cultures industrielles, Paris, NEA, 1975, 165 pages ;
DIA (Mamadou), Kaso : le mouvement perpétuel, Esprit frappeur, 1999, 168 pages ;
DIA (Mamadou), L’échec de l’alternance et la crise libérale, Paris, L’Harmattan, 2005, 171 pages ;
DIA (Mamadou), L’économie africaine : étude et problèmes nouveaux, Paris, P.U.F., 1957, 119 pages ;
DIA (Mamadou), Le Sénégal menacé : contribution de la transition vers l’Alternance alternative, Paris, Le Grenier du Patriarche, 2001, 47 pages ;
DIA (Mamadou), Mémoires d’un militant du tiers-monde, si mémoire ne ment, Paris, Publisud, 1985, 245 pages ;
DIA (Mamadou), Nations africaines et solidarité mondiale, Paris, P.U.F., 1960, 150 pages ;
DIA (Mamadou), Radioscopie d’une alternance avortée, Paris, L’Harmattan, 2005, 238 pages ;
DIA (Mamadou), Socio-anthropologie de l’Islam, Paris, NEA, 1979, 176 pages.
2 – Critiques de Mamadou DIA
BAYTIR DIOP (Adama), Le Sénégal à l’heure de l’indépendance : le projet politique de Mamadou Dia (1957-1962), Paris, L’Harmattan, 2008, 290 pages ;
COLIN (Roland), «Mort d’un patriote, premier chef du gouvernement du Sénégal indépendant», Coordination pour l’Afrique de demain (CAD), février 2009 ;
COLIN (Roland), Sénégal, notre pirogue, au Soleil de la liberté, journal de bord 1955-1980, préface d’Elikia M’Bokolo, Paris, Présence Africaine, 2007, 408 pages ;
KANTE (Babacar), «Le Sénégal un exemple de continuité et d’instabilité constitutionnelle», Revue Juridique, Politique et Economique du Maroc, 1989, p 145-160 ;
Regards sur le «Diaisme» : Actes du présymposium sur l’œuvre du président Mamadou Dia, 17-18 décembre 1994, Dakar, 1975, SCI Tecnoedit, 169 pages ;
ROCHE (Christian), Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia : rupture d’une amitié, Paris, L’Harmattan, 2017, 222 pages.
Paris, le 20 mai 2017 par M. Amadou Bal BA
La Redaction SENTV.info