Le secrétaire américain à la Défense prend ses distances avec le président. Dans une déclaration mercredi 3 juin au matin, Mark Esper se dit opposé au déploiement des forces armées aux États-Unis pour faire revenir l’ordre. C’est pourtant ce qu’a demandé Donald Trump dans son intervention lundi.
C’est une fin de non-recevoir formulée par le secrétaire à la Défense. Lundi, le président américain a dit vouloir invoquer l’Insurrection Act, une loi de 1807 qui autorise le déploiement des troupes fédérales dans le pays lorsqu’il y a des troubles sociaux de grande ampleur. « Je vais déployer des milliers de soldats lourdement armés », a menacé Donald Trump. Mais ce mercredi Mark Esper a estimé que c’était inutile. Il préfère continuer à utiliser la Garde nationale qui est actuellement mobilisée.
« J’ai toujours pensé et je continue à le faire que la Garde nationale est la mieux placée pour venir en aide aux autorités civiles dans cette situation, en soutien aux forces de l’ordre locales, a-t-il dit. L’option d’utiliser les soldats des troupes américaines ne doit être employée qu’en dernier recours et seulement dans les cas les plus urgents et les plus désespérés. Nous ne sommes pas actuellement dans cette situation. Je ne soutiens pas l’invocation de la loi sur l’insurrection. »
1 600 soldats ont été positionnés mardi 2 juin dans des casernes près de la capitale fédérale pour être prêts à intervenir. Mais la Garde nationale est déjà bien présente dans les rues de Washington, et si le couvre-feu imposé dans la ville n’est toujours pas respecté par les manifestants, les pillages ont cessé.
RFI