Me Ciré Clédor Ly : « Jai parlé à l’épouse de René Capin pour qu’il renonce à ce projet de suicide »

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SENTV : Il avait promis de se suicider si le verdict n’allait pas dans le sens de le disculper. Lui, c’est le journaliste René Capin Bassène, accusé dans le massacre de Boffa Bayotte qui a fait 14 bûcherons tués dans la forêt de Boffa, à Ziguinchor. Après sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, son avocat craint qu’il passe à l’acte, d’autant plus que, jusqu’ici, seul Oumar Ampoi, un de ses co-accusés, a décidé d’interjeter appel. Me Clédor Ly qui a dénoncé une « injustice criarde », promet de jouer les intermédiaires pour le faire revenir à la raison.

Trois ont été condamnés à la prison à perpétuité. Il s’agit de René Capin Bassène, Oumar Ampoi Bodian et César Atoute Badiate, jugé par contumace. Si un mandat d’arrêt a été lancé contre ce dernier, l’avocat des deux premiers annonce qu’il va interjeter appel. La défense a quinze jours pour joindre l’acte à la parole, lit-on dans Voxpopuli.
« Nous avons toutes les raisons de frissonner et d’avoir peur. Pour les trois, ce sont des personnes cataloguées comme étant des éléments politiques. César Atoute Badiate qui a été condamné par contumace, un chef de guerre et René Capin Bassène, qui en fait travaillait pour la paix, en Casamance. Il avait la chance de pouvoir parler à tous les chefs de guerre et enfin Ampoi Bodian, qui lui, était dans les structures reconnues par l’État qui faisait des réunions avec les organes de l’État, et avait été en rapport avec toutes les Institutions et les Ong. Alors la conclusion que je tire, c’est une injustice criarde. Je suis un mandataire, il n’y a que deux : Ampoi et René. Pour ce qui est d’Ampoi, il m’a demandé de faire appel immédiatement. Pour ce qui est de René, tout le monde avait appris qu’il voulait se suicider parce qu’il s’estimait fondamentalement innocent. Je viens de parler à son épouse, nous ferons tout pour qu’il renonce à ce projet. Il y a encore des voies de recours et que nous pouvons rencontrer des juges qui pourraient encore écouter et entendre », à déclaré la robe noire, juste après le verdict prononcé par Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Ziguinchor.

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