Me Malick Sall, allié du chef l’état : « poursuivre la mise en œuvre des projets sociaux »

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Malick sall meAvocat à la Cour et allié du président de la République, Malick Sall estime que les projets réalisés par l’Etat, notamment dans le Fouta, ont soulagé les populations. C’est pourquoi, il recommande la poursuite de ces investissements

tout en promettant une mobilisation en direction de la prochaine présidentielle.

Vous avez soutenu la coalition Bennoo Bokk Yaakaar lors des législatives de 30 juillet. Votre soutien au chef de l’Etat sera-t-il de rigueur lors des prochaines compétitions électorales ?
A la fin de la campagne électorale, nous avons rappelé l’histoire de notre soutien au président de la République. Nous avons soutenu le président de la République pendant son premier déplacement au Fouta lors du Conseil des ministres délocalisé. Nous l’avons également soutenu pendant le référendum, parce que j’avais estimé que cette modification constitutionnelle était une excellente chose. J’avais dit que je le soutiendrai de façon massive pour qu’il puisse avoir une majorité qualifiée à l’Assemblée nationale, parce qu’il ne peut pas réaliser son programme s’il n’a pas une majorité à l’Assemblée nationale. Nous avons gagné avec plus de 85% pendant les législatives. Pendant la présidentielle, nous ferons deux fois plus. La présidentielle de 2019 ne doit pas se préparer uniquement en 2019. Les préparatifs ont démarré pendant le référendum et les élections législatives. Il s’agit de prendre des dispositions pour que le maximum de personnes puisse s’inscrire sur les listes électorales. Nous sommes aujourd’hui convaincus qu’il y a encore un gap au Fouta qu’on peut récupérer. Il y a des gens qui ne sont pas encore sur les listes électorales. Nous allons nous mobiliser pour récupérer au moins 20 %. Nous avons intérêt à ce que le président de la République soit reconduit. On ne peut pas avoir la chance d’avoir un chef d’Etat qui a défini un programme pour sortir le Sénégal de la pauvreté et du sous-développement et ne pas donner au président les moyens d’avoir un second mandat pour accompagner au maximum l’œuvre qu’il met en place pour le développement du Sénégal. Pour la présidentielle, nous ferons encore plus que ce que nous avons fait pour les législatives pour que le président de la République soit réélu de façon brillante.

Ces actions sont-elles concentrées uniquement dans le département de Matam ?
Nous le ferons dans le Fouta de manière générale. Quand nous parlons du Fouta, nous ne faisons pas référence à une zone géographique. Il y a du Fouta à Dakar, en Casamance et à Thiès. Les Foutankés sont plus nombreux dans la banlieue dakaroise que dans la région de Matam. Notre travail cible aussi les Foutanké qui sont dans les autres régions du Sénégal et de la Diaspora.

Que doivent faire les responsables pour remporter les prochaines batailles électorales ?
Nous sommes plus dans le développement. Nous accompagnons les Foutanké pour creuser des puits, construire des mosquées et financer l’agriculture. Partant de mon investissement lors de la campagne pour les législatives, je pense que les gens doivent maintenir la dynamique qui a été adoptée à cette occasion. Le président de la République avait désigné l’honorable député Farba Ngom comme délégué du département. Je trouve qu’il avait fait un excellent boulot. Farba Ngom avait convoqué tous les responsables du département. Nous n’étions pas de façon organique membre de l’Apr, mais nous avons été convoqués. Nous avons tous défini la stratégie à mettre en place pour que le département de Matam vote massivement pour les listes de Bennoo. Nous avons mis en commun nos moyens. Il a été décidé que nous devions tous descendre sur le terrain à Matam pour qu’en présence de toutes les populations, on mette en place les comités électoraux. Il n’était pas question qu’on vienne à Dakar avec des listes déjà arrêtés. Quand nous avons fait cela, nous avons fait le tour de tout le département pour que les populations comprennent que nous sommes ensemble pour le succès de la liste du président de la République. Les populations ont énormément apprécié cela. Cette démarche a été la clé de notre victoire pendant les législatives. Je suis convaincu que si l’on reproduit ce qui a été fait pendant les législatives, nous gagnerons largement.

Est-ce que le bilan du président Sall peut être un atout ?
Je suis à 100% oui. Le calvaire des populations du département de Matam était le déplacement. Linguère – Matam est aujourd’hui l’une des meilleures routes au Sénégal. Les populations avaient énormément de difficultés pour voyager. Aujourd’hui, en 5 heures, on peut se rendre à Matam. L’autre calvaire est la route Ndioum – Bakel. Le président de la République a lancé les travaux de cette route. Ce sont les voies de communication qui permettent un investissement dans ce département qui est extrêmement riche. C’est un département agricole. C’est un département qui a une diaspora extrêmement laborieuse. Les émigrés avaient envie d’investir, mais ils ne pouvaient pas le faire parce qu’il y avait un problème de routes. Ce problème est réglé à 100%. Nous avions un problème d’eau. Aujourd’hui, il n’y a pas un village d’une certaine dimension qui n’a pas de forage. Dès l’instant qu’on règle le problème d’eau, de circulation des personnes et des biens, la population du Fouta est satisfaite à 100% de l’action du président de la République. La population ne demande qu’une chose : que le président continue. Les bergers sont, aujourd’hui, les supporters les plus déterminés du président de la République. Il leur a permis d’avoir des aliments de bétail pour le troupeau. Le président a impliqué les bergers dans la mise en place de programmes souples pour l’accès au financement.

Que faut-il faire pour renforcer ces acquis ?
Le président de la République a défini ce qu’il doit faire pour le Sénégal. C’est un programme de désenclavement du Sénégal. Il faut donc poursuivre la réalisation de projets. La route Ila Touba désenclave Touba. Elle permet aux populations d’investir massivement à Touba. Les forages sont un peu partout à travers le Sénégal. Le président Sall a compris que la population ne peut pas travailler si le peuple est malade. On voit des routes et des ponts sortir de partout. Ceux qui sont près des populations savent que l’élément déterminant dans le programme du président est le volet social. Les populations sont aidées pour avoir la santé et l’eau. Les gens de bonne foi savent que la machine Sénégal a été remise en marche. Le Pse qui a été élaboré est un programme pour sortir le pays du sous-développement. Récemment le président Ouattara qui est un économiste de renom a tenu à saluer en disant que c’est le président, Macky Sall qui a trouvé les clés pour la mise en œuvre du Pse de façon efficiente. Il a trouvé les clés parce qu’il n’a pas cloisonné le social des infrastructures. Il n’a pas cloisonné l’agriculture de l’élevage. Il a compris qu’il s’agit d’un tout. Pour que le pays sorte du sous-développement, il faut que toutes les questions de développement soient prises en charge de façon globale. Le président de la République travaille pour l’autosuffisance en riz. Il y a trois ans, cela n’était pas envisageable. Quand le président a parlé de ça, des gens ont ricané en disant qu’il rêve. Aujourd’hui, tout le monde reconnait que c’est une possibilité.

Pourquoi estimez-vous que les jeunes doivent s’approprier le Pse ?
L’émergence est une mise à niveau de notre pays par rapport à ce qui se fait de mieux dans le monde. Le développement signifie une population qui est en bonne santé, qui mange à sa faim, une population qui est éduquée (…) L’émergence du Sénégal ce n’est pas pour Macky Sall. C’est pour les jeunes.

Dans la pratique, pensez-vous que le Pse peut réussir les objectifs qui lui sont assignés ?
Je suis convaincu que le Pse peut réussir. Le président de la République a beau être un génie, mais tout ce qu’il peut faire, c’est conceptualiser, définir les règles et déployer pour avoir les moyens. Mais ceux qui doivent mettre en exécution ce programme, ce sont les populations. Pour moi, la frange la plus importante et mieux outillée pour mettre en œuvre le Pse, est celle des jeunes.

L’opposition estime que les projets sociaux visent à satisfaire une clientèle politique…
L’opposition est dans son rôle. Elle n’a pas vocation à féliciter le président et à dire que tout ce que le président fait est bon. Si elle estime que tout ce que le président fait est bon, personne ne comprendrait qu’elle veuille prendre la place du président. Si l’on fait la route Ila Touba, vous pensez que ce sont les membres de l’Apr qui vont l’utiliser ? Si l’on se débrouille pour que Dakar soit bien servi en eau, ce n’est pas pour satisfaire les militants de l’Apr. Le problème de l’électricité a été réglé. Ce sont tous les Sénégalais qui en bénéficient. Quand on met en place des infrastructures et permet à une population de se soigner, en mettant en place des hôpitaux, on le fait pour toute la population. On le fait pour tout le monde. Les projets sociaux soulagent les populations. L’intelligence la plus primaire est de comprendre que celui-là qui n’est pas avec vous aujourd’hui peut être avec vous demain. Tout le monde reconnait en Macky Sall une intelligence politique. Modou Diagne Fada a reconnu que le président Macky Sall a réussi à passer devant les autres qui étaient au Pds. Quelqu’un qui a réussi à battre Abdoulaye Wade, le minimum est de lui reconnaître une intelligence politique. Abdoulaye Wade est une bête politique. Le travail de Macky Sall consiste à faire en sorte que ceux qui n’étaient pas avec lui le soutiennent. Les hommes politiques parlent, mais personne ne peut pousser les Sénégalais à faire ce qu’ils n’ont pas envie de faire. Ils savaient où se trouvaient leurs intérêts.

Partagez-vous l’opinion de ceux qui pensent que le chef de l’Etat doit élargir les bases de Bennoo en s’ouvrant notamment aux libéraux ?
N’importe quel homme politique a intérêt à élargir sa base politique. Quand on est chef d’Etat et qu’on travaille à être reconduit, on a intérêt à s’ouvrir. Que des membres du Pds rejoignent le président de la République est tout à fait naturel. Le président de la République était du Pds. Il a fait toute sa carrière en tant que cadre du Pds. Il était le responsable des cadres du Pds. Que des gens qui ont cheminé ensemble dans les moments de braises se retrouvent est tout à fait naturel.

Propos recueillis par Babacar DIONE (Le Soleil)

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