Menace de fermeture de 7 entreprises de la Zone Franche Industrielle 160.000 personnes vont être mises en situation de précarité
La loi n°74-06 du 22 avril portant statut de la Zone Franche Industrielle de Dakar (ZFID) est arrivée à échéance le 31 décembre 2016. Les sept (7) entreprises concernées courent le risque de fermer boutique si le contrat n’est pas renouvelé. Les démarches entreprises auprès du Ministère de l’Economie,
des Finances et du Plan n’ont rien donné et aucune solution n’est pour le moment trouvée. Une situation assez inconfortable pour les 16.000 travailleurs qui ruent dans les brancards. Ils ont organisé ce mardi un grand rassemblement suivi d’une marche dans l’enceinte de la ZFI, non sans menacer de durcir le ton, si, d‘ici quelques temps, la situation n’évolue pas.La loi n°74-06 du 22 avril portant statut de la Zone Franche Industrielle de Dakar (ZFID) est arrivée à échéance le 31 décembre 2016. Les sept (7) entreprises concernées courent le risque de fermer boutique si le contrat n’est pas renouvelé. Les démarches entreprises auprès du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan n’ont rien donné et aucune solution n’est pour le moment trouvée. Une situation assez inconfortable pour les 16.000 travailleurs qui ruent dans les brancards. Ils ont organisé ce mardi un grand rassemblement suivi d’une marche dans l’enceinte de la ZFI, non sans menacer de durcir le ton, si, d‘ici quelques temps, la situation n’évolue pas.« Nous refusons que l’Etat ferme la ZFI qui marche actuellement », « M. le Ministre des Finances, ne fermez pas les sept (7) entreprises de la ZFI », « Non à l’émergence de la pauvreté dans la banlieue de Dakar », « Non au chômage, ici, nos emplois sont stables », « Président au secours, préservez nos emplois », tels sont, entre autres, les cris de cœur de ces travailleurs qui sont, aujourd’hui, décidés à ne plus attendre qu’une décision de l’Etat leur tombe sur la tête. « Tant que les contrats ne sont pas renouvelés, l’Etat peut, à tout moment, ordonner la fermeture de nos entreprises. C’est ce que nous ne voulons éviter, car, c’est 160.000 personnes qui seront en situation de précarité. Nous sommes, en effet, 6000 travailleurs qui bénéficient d’un emploi direct et 10.000 emplois indirects. Sachant que chaque travailleur nourrit environ 10 personnes, vous voyez que c’est 160.000 personnes qui sont directement concernées par cette menace qui pèse sur notre outil de travail », a soutenu Maodo Malick Gaye, délégué syndical. Saisi de la question, le Premier Ministre avait, par lettre n° 772 du 17 mars 2017, émis le souhait de mettre les entreprises de la ZFID en cohérence avec la nouvelle loi sur les zones économiques spéciales, permettant de préserver les acquis et la performance des entreprises sur les marchés d’exportation. Il convient de rappeler, aussi, que plus de 80% de leur production est exportée, ce qui contribue pour plus de 100 milliards FCFA à l’équilibre de la balance commerciale du pays. Suite à cette lettre, le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, a convié les différentes parties concernées à des discussions sous l’égide de son secrétaire général, de ses conseillers techniques, des représentants des impôts et domaines, de la Douane et de l’Aprosi. Ces discussions avaient abouti à un compromis qui satisfaisait et préservait les intérêts de toutes les parties prenantes et qui devait être soumis à la signature du Ministre de l’Economie. Trois mois après cela, les entreprises concernées n’ont reçu aucune réponse officielle et cet état de fait bloque toutes les importations et les exportations, mettant ainsi en chômage technique plus de 1500 travailleurs. Devant cette situation, les mouvements de protestation sur la place publique restent la seule arme que ces travailleurs disposent pour sauver leurs entreprises. Le président de la République qui parle et fait de l’émergence son cheval de bataille a, bien là, un début de solution à apporter.
Youssouf NDIONGUE : La Redaction SENTV.info