SENTV : Il aura fallu que le Frapp menace de manifester devant ses locaux, pour que la Cour suprême sort de sa torpeur. Après 26 jours d’inertie, la procédure J/290/RG/21 est enrôlée à l’audience du juge des référés du 2 septembre 2021.
« Depuis le 5 août dernier, le Frapp a saisi la Cour suprême pour qu’elle invalide le décret présidentiel illégal dont le seul et unique objectif est d’empêcher des inscriptions électorales massives des jeunes. Notre saisine a été enregistrée sous le n°J/290/RG/21. Alors qu’elle devait répondre sous 48 heures, comme l’y obligent ses propres textes, la Cour suprême, par peur de déplaire au prince Macky Sall qui la nomme, est restée 26 jours, au lieu de 48 heures, sans prendre de décision. Les citoyens veulent une Cour suprême indépendante et non une basse-cour du président néocolonial », lit-on sur la note du Frapp.
Dans le document, le Secrétariat exécutif national (Sen) du Frapp indique : « Menacés d’une manifestation, le pouvoir Exécutif et sa basse-cour se sont dépêchés pour convoquer la Cour suprême. Il a fallu que le Frapp introduise la semaine dernière une lettre d’information pour que l’agent judiciaire de l’Etat fasse parvenir le même jour au Frapp son mémoire en défense. Seule la lutte libère ! »
Ainsi, le Frapp suspend sa manifestation et ira se présenter demain à la Cour suprême à 10 h 00, informe son Secrétariat exécutif.