Aujourd’hui, on parle de la dynastie Faye-Sall, hier, le « clan Wade », Abdou Diouf et Léopold Sédar Senghor non plus, n’échappent pas aux reproches selon lesquelles, au Sénégal, généralement,
les familles des présidents prennent le pouvoir pour leur propre bien.De l’indépendance à nos jours, les différents présidents qui se sont succédé au sommet de l’Etat se sont fait remarquer par des nominations controversées, basées uniquement sur le népotisme. A des degrés différents, Senghor, Diouf, Wade, aujourd’hui Macky, se sont illustrés dans ce jeu aux antipodes de la démocratie et de la bonne gouvernance. Nos confrères d’Enquête qui ont soulevé ce fléau bien sénégalais dans leur une du jour relèvent une ironie de l’histoire en indiquant que ce sont les coupables d’hier qui se retrouvent plaignants aujourd’hui. Abdoulaye Wade qui accuse Macky Sall d’avoir confié la Caisse des Dépôts et Consignations à son frère, alors que l’actuel président avait juré de ne jamais nommer ce dernier par décret, était lui aussi coutumier des faits. L’ancien président avait donné à son fils Karim Wade d’importants portefeuilles à telle enseigne que la presse avait rebaptisé Karim Wade « ministre du ciel et de la terre ».