Le président turc Erdogan a assuré que l’opération « Rameau d’olivier » dans le nord de la Syrie sera menée « rapidement » et il a fermement averti ceux qui en Turquie voudraient s’y opposer. Au deuxième jour de l’opération, après l’artillerie et l’aviation, l’armée turque est désormais présente au sol dans le canton d’Afrin contrôlé par les forces kurdes.
C’est une mise en garde, pour ne pas dire une menace, à l’adresse de ceux qui en Turquie voudraient publiquement s’opposer à l’opération en cours : « Vous allez payer un prix très élevé, a dit Recep Tayyip Erdogan, et si vous sortez dans la rue, vous aurez affaire à notre force de police ».
La menace s’adressait directement au parti de la gauche pro-kurde HDP, déjà dans le viseur des autorités depuis deux ans, et qui s’oppose à cette opération.
Mais elle va bien plus loin et indique que le pouvoir turc ne tolérera aucune dissidence sur ce sujet. L’opération à Afrin est une « lutte nationale », a encore dit le président turc. Lutte nationale, ou encore « deuxième guerre de libération nationale », comme l’a écrit un éditorialiste vedette d’un quotidien pro-gouvernemental cette semaine.
Dans ce contexte les rares manifestations pour la paix qui avaient été organisées ce dimanche soir ont été annulées. A Istanbul, au moins cinq personnes ont été arrêtées lors d’un petit rassemblement, quelques dizaines de personnes rapidement encerclées par les policiers.