C’est un responsable de l’Alliance Pour la République (APR) de la diaspora qui dit avoir du mal à comprendre que le président de cette formation politique les snobe. Salif Tévette, car c’est de lui qu’il s’agit, responsable APR de la section Persan Bomo en région parisienne, n’est pas du tout allé par 4 chemins pour dénoncer ce qu’il considère comme étant «un manque de considération» de la part du président Macky Sall à leur égard.
«Nous n’avons jamais bénéficié des avantages de ce régime de l’APR au niveau des ressortissants de la région de Tambacounda, surtout du Boundou, établis dans la diaspora. Et pourtant, des nominations se font sans que quelqu’un de la région n’en bénéficie. Nous avons aussi joué pleinement notre partition pour toujours remporter les élections. Aux législatives dernières, nous avons tout fait pour avoir un seul député, au niveau de la liste nationale, mais rien du tout. Nous n’avons jamais été récompensés. Nous lui demandons alors de revoir cette situation, car depuis 2008, nous sommes engagés à élargir les bases de cette formation politique. Alors, il urge pour lui de se rappeler de ceux qui ont tout fait pour que l’APR puisse devenir un grand parti», rappelle ce jeune républicain de la diaspora.
Salif Tévette de poursuivre en signifiant qu’une correspondance a été envoyée au président Macky Sall au mois d’Avril dernier pour lui signifier tout cela et solliciter une audience, mais cela n’a pas connu de suite. « Il est difficile d’être dans un parti qui accorde peu de considération à ses militants, surtout à ceux de la première heure. D’ailleurs, si jusqu’ici des responsables sont restés dans les rangs de l’APR dans le département de Goudiry, c’est en partie grâce à l’influence de l’honorable député Djimo Souaré qui se bat comme un forcené pour fidéliser les militants avec ses propres moyens. Franchement, trop c’est trop », lancera-t-il.
Notre interlocuteur de souligner avec précision que « nous ne suivons pas le président pour des intérêts personnels encore moins pour de l’argent, mais pour faciliter le développement des terroirs, surtout de la région de Tambacounda ». Une région totalement oubliée, selon lui, par les anciens régimes qui se sont succédé au pouvoir.
Youssouf NDIONGUE La Rédaction SENTV.info