SENTV : L’Agence des travaux routiers et de gestion des routes (Ageroute) annonce l’ouverture du Grand pont à péage de Foundiougne et du pont Moderne de Marsassoum les 16 et 17 janvier 2022. Oui, le pont à péage de Foundiougne, dans la région de Fatick frontalière avec la Gambie, est fin prêt. Après 48 mois de travaux, il sera mis en service gratuitement pendant deux semaines.
Ouverture du pont à péage de Foundiougne et du pont Moderne de Marsassoum. La circulation sur les ponts sera gratuite jusqu’au 31 janvier 2022 pour permettre de faire les tests nécessaires pour le bon fonctionnement du péage, a appris laviesenegalaise.com auprès de l’Ageroute.
Le Grand pont de Foundiougne, d’une longueur de 1 595 m qui en fait le plus long du Sénégal et l’un des plus grands de la sous-région et le pont Moderne de Marsassoum, projets majeurs du PSE, fruit de la vision du Chef de l’Etat, le Président Macky SALL sont achevés dans les délais, selon Ageroute.
Les deux ouvrages ont un impact important dans la politique de désenclavement du pays. Avec ces deux ponts, il n’y a plus de grandes ou moyennes agglomérations desservies par voie fluviale uniquement par un bac. Cette infrastructure vient soulager les habitants et désenclaver la zone, car depuis plus de 60 ans, Foundiougne était coupée du reste du Sénégal.
Les populations traversaient à l’aide du bac, qui tombait souvent en panne, ou des pirogues. Durant 48 mois, plus de 900 personnes ont travaillés, nuit et jour, pour la réalisation de ce joyau, selon Ibrahima Pouye, ingénieur des travaux publics chargé de projets à l’Agence des travaux routiers et de gestion des routes (Ageroute). Lors de sa dernière visite, au mois de décembre, le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, avait annoncé sa mise en service pour le 20 décembre. Le pont permettra d’effectuer le trajet Dakar-Banjul en trois heures de route. Un gain de temps qui va permettre de désenclaver Foundiougne et ses environs. Initialement, le pont de Foundiougne devait mesurer 1295 mètres, mais la dimension finale est de 1 595 mètres pour 28 mètres de hauteur.
En effet, l’Etat du Sénégal, dans sa politique de renforcement et de sauvegarde du réseau routier principal, développe un important programme autoroutier et de ponts à travers le territoire national. Ce programme permet à court et moyen termes, de relier les grandes villes du centre, du nord et du sud du pays avec des gains de temps appréciables. La construction du Grand pont à péage de Foundiougne, ouvrage à caractère régional s’inscrit dans ce cadre.
Le pont permet d’améliorer de façon notable les liaisons avec les pays limitrophes (Gambie, Guinée, etc.). Il joue un rôle économique de premier plan dans l’intégration économique menée au sein de l’UEMOA et de la CDEAO.
La région de Fatick est située à l’Ouest du Sénégal et a pour capitale la ville de Fatick. La région comprend les provinces de Fatick, Foudiougne et Gossas. La construction du grand pont de Foundiougne fait partie du projet « Zéro bac » du Sénégal. La réalisation du projet permettra d’assurer une liaison directe entre les localités situées sur les deux rives. Ce pont qui traverse le fleuve Saloum a pour ambition de remplacer le moyen de voyage généralement utilisé dans le secteur qui est le bac. La réalisation du projet rendra le transport plus fluide et rapide dans la région. L’achèvement du projet joue un rôle important dans le développement de l’économie régionale, l’amélioration du réseau routier et le renforcement de la capacité de circulation.
Le Pont de Marsassoum s’inscrit également dans ce cadre et participe au désenclavement des régions de Sédhiou et de Ziguinchor. Ce pont d’une longueur de 485 mètres a été construit suivant des standards élevés et va en plus de son rôle d’intégration, permettre d’accélérer le développent de la partie sud du pays en valorisant son potentiel économique surtout agricole et touristique.
La réalisation de ces infrastructures a nécessité d’importants investissements. Pour une gestion maîtrisée desdites infrastructures, l’Etat du Sénégal a pris l’option de les mettre à péage, ce qui est aussi une exigence des bailleurs.
Le coût de cette infrastructure, financée par Eximbank of China et l’Etat du Sénégal, est évalué à un peu plus de 40 milliards FCfa.
Les recettes tirées de l’exploitation des ouvrages vont servir à l’entretien de premier niveau avec l’implication des collectivités territoriales avec à la clé, la création d’emplois locaux. Les réparations lourdes seront du ressort de l’Etat. Les tarifs proposés sont les mêmes que les prix appliqués pour la traversée par bac pour garder le caractère social du péage.
laviesenegalaise.com