Paiement des bourses à l’UCAD : 4 milliards débloqués pour calmer la fronde estudiantine
SENTV : L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) retrouve un climat plus apaisé après plusieurs jours de tensions. Pour répondre aux revendications des étudiants en master, le gouvernement a débloqué une enveloppe de plus de 4 milliards de francs CFA afin d’honorer les rappels de bourses de 4 256 étudiants en Master 1.
L’annonce a été faite par Jean Amédé Diatta, directeur des bourses, qui a précisé que les paiements débuteront ce lundi 10 février. Il assure que toutes les dispositions ont été prises pour éviter de nouveaux blocages et rétablir la confiance entre l’État et les étudiants.
Un paiement anticipé ou une concession face à la pression ?
Alors que les étudiants en grève dénonçaient des retards persistants, le directeur des bourses tient à clarifier la situation : « C’était déjà inscrit dans le communiqué du 5 février que nous allions payer les bourses. Il ne faut pas que les étudiants pensent que c’est à cause de leur mouvement d’humeur que cette décision a été prise. C’est juste le processus normal », a-t-il déclaré.
Ces précisions n’atténuent cependant pas le ressentiment d’une partie des étudiants, qui estiment que l’État n’aurait pas agi aussi rapidement sans la pression des manifestations. Depuis plusieurs jours, les forces de l’ordre ont été déployées sur le campus pour contenir les protestations, parfois émaillées d’affrontements.
Un premier versement jugé insuffisant
Le mécontentement était monté d’un cran le 6 février dernier, lorsque les étudiants avaient perçu un premier versement de seulement 40 000 francs CFA chacun, bien en deçà du rappel attendu de 555 000 francs CFA par étudiant. Face à cette situation, les grévistes avaient intensifié leur mobilisation, réclamant le paiement intégral de leurs dus.
Avec ce nouveau déblocage de fonds, le gouvernement espère calmer les tensions et permettre une reprise normale des cours. Mais la confiance est-elle réellement rétablie ? Certains leaders estudiantins attendent de voir si les engagements seront effectivement respectés avant de baisser la garde.
La Rédaction de la SENTV.info
