SENTV : Suite à la confirmation par la CEDEAO de la dissolution de Pastef Les Patriotes, Bassirou Diomaye Faye a été désigné comme le « deuxième plan d’actions » du parti pour la Présidentielle de 2024. L’expert électoral Ndiaga Sylla a selon des propos relayés par nos confrères de PressAfrik, analysé les implications légales de cette situation, soulignant que, bien que dissous, le parti peut toujours présenter des candidats, mais sous certaines conditions.
Ndiaga Sylla, expert électoral, a partagé son analyse sur les implications de la dissolution du parti Pastef Les Patriotes. Il a déclaré qu’il « va de soi qu’un parti politique dissous n’a pas capacité à investir un candidat. Toutefois, la dissolution d’un parti politique n’entraîne pas la déchéance électorale de ses responsables et membres. » Ces propos éclairent la situation complexe dans laquelle se trouve l’ex-parti Pastef à l’approche des élections présidentielles de 2024.
Sylla a précisé que ni la loi relative aux partis politiques, ni le Code des Obligations Civiles et Commerciales (COCC), ni le Code électoral n’interdisent à un membre d’un parti dissous de se présenter à une élection. Cette interprétation s’aligne avec l’article 817 du COCC concernant la liquidation des biens des partis politiques, mais ne spécifie pas l’inéligibilité des membres de partis dissous.
S’agissant de la candidature indépendante, Sylla a noté : « le statut du candidat indépendant est défini par L.57, alinéa 3 du Code électoral, comme quelqu’un qui n’a jamais milité dans un parti politique ou qui a cessé toute activité militante depuis au moins un an ». Cela signifie que les candidats de l’ancien Pastef et ceux de Benno Bokk Yaakaar, autre que le candidat officiellement investi, doivent se présenter sous l’égide d’un autre parti politique ou d’une coalition de partis politiques.