SENTV : En novembre 2020, des intellectuelles féministes avaient signé une pétition contre la «réhabilitation médiatique» de Cheikh Yérim Seck (CYS). Ce dernier étant devenu chroniqueur dans l’émission « Jakarlo » sur la Tfm, alors qu’il a été déjà condamné pour viol par le tribunal des flagrants délits de Dakar.
«Parler à la télévision et dire comment la République doit conduire ses affaires politiques, c’est inacceptable. Cependant, quand on a rendu la pétition publique, il y a deux ans, j’ai été victime d’insultes, de menaces. Une autre amie qui était signataire de cette pétition, avec qui on a travaillé sur le texte (Aminata) a été aussi victime de menaces de mort et je suis sûre que beaucoup de féministes en ont reçu», a fait savoir l’activiste-féministe Awa Cheikh Faye, par ailleurs journaliste à la BBC, sous les acquiescements de ses camarades présentes dans la salle où se tenait le colloque-célébration sur les femmes dans la société sénégalaise et le renouveau des études sur le genre et du féminisme, ce mercredi 9 mars à l’Eno de Dakar (Mermoz).
A l’en croire, «quand on est reconnu coupable de viol, il faut que la personne condamnée puisse perdre les privilèges». Car, pour elle, pouvoir se mettre à la télévision et dire ce qu’on pense de la conduite des affaires de la cité, est anormal. On a estimé qu’il n’avait plus le droit de donner son avis, mais on (les féministes) a été attaquées».
Awa Cheikh Faye a toutefois éclairé : «On dit que Cheikh Yérim Seck avait apparemment payé sa dette à la société. Ce qui n’était pas le cas ; il a été gracié.»
Lors de ce colloque, la féministe avait fait sa communication sur «Femmes et religions : mariage, viol et inceste en islam ; au fil de l’actualité : résurgences des violences basées sur le genre, sexisme et activisme féminisme : réseaux sociaux, médias et protection des données personnelles : l’Affaire Falla Paye, Affaire Miss Sénégal, Affaire Adji Sarr ».
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