SENTV.info : Le pétrole sénégalais aiguise des appétits et les investisseurs locaux ne comptent pas se laisser noyer dans le fuel sur la base de procès d’intention. D’accusations « infondées » sur leur présumé incapacité à gagner des marchés pétroliers et de les mener à bien.
Dans une note secrète adressée aux autorités compétentes, les investisseurs sénégalais entre déjà en guerre contre les sociétés étrangères. Ils excluent d’emblée un certain nombre d’entreprises pour l’aménagement et la gestion d’une plateforme logistique pétrolière au Port autonome de Dakar. La structure a lancé un appel à candidature pour l’attribution, par voie de concessions, d’un espace situé dans le Port de Dakar destiné à assurer le soutien logistique des activités d’exploration, puis d’exploitation des gisements pétroliers et gaziers.
Au centre de la structuration de l’appel à candidature du Port de Dakar, figure le « local content » fixé par les textes législatifs. Ce qui laisse la priorité aux sociétés sénégalaises. Mais pas toutes, car seules celles dont le capital détenu à plus de 60% par des intérêts nationaux peuvent postuler. Le choix de l’opérateur de cette activité logistique portuaire conditionnera une partie des développements futurs de l’Oil and Gas au Sénégal. Ce qui a engagé une rude bataille entre différents concurrents. Dans la note sur laquelle nous avons jeté un oeil, intitulée « Réussir le soutien logistique de la filière « Oil and Amp Gas » au Sénégal : un enjeu pour le port de Dakar », les investisseurs rappelle que l’opérateur national doit être du secteur portuaire et bien connaitre le Port de Dakar et ses spécificités. « Retenir un acteur sénégalais issu d’un autre secteur serait une erreur. Au-delà même, l’opérateur pressenti doit être en mesure de justifier d’activité de manutention dans le Port de commerce de Dakar et non uniquement être issu des métiers de l’Agence maritime, du transit ou du transport, a fortiori issu du secteur de la pêche », lit-on dans le document.