Le violent blizzard qui a balayé la côte est des Etats-Unis, la recouvrant d’un blanc manteau et paralysant une grande partie de ses transports, n’a nullement refroidi le désir du prince héritier adjoint de l’Arabie saoudite, l’influent Mohammed bin Salman, de franchir le perron de la Maison Blanche pour saluer chaleureusement son nouveau locataire. C’est dire si les relations américano-saoudiennes sont au beau fixe pour réussir à braver la pire tempête de neige de l’hiver qui soufflait, mardi, aux portes de Washington !
Le courant passe si bien entre le vice-Premier ministre saoudien et le 45ème président de la première puissance mondiale, ce sinistre artisan du décret anti-immigration et de l’islamophobie institutionnalisée, que le premier considère le second comme un « véritable ami des musulmans »…
Il faut être atteint d’un haut degré de cécité politique pour voir dans le plus vil populiste que l’Amérique ait jamais connu un ami des musulmans qu’il s’acharne à refouler aux frontières sans état d’âme, après les avoir voués aux gémonies à longueur de meetings enfiévrés.
Mais dans le concert assourdissant de l’hypocrisie internationale et quand, de surcroît, des projets économiques potentiels d’une valeur de 200 milliards de dollars sont en jeu, on peut tout entendre de part et d’autre, en l’occurrence de la monarchie saoudienne, même un chant de louanges sonnant faux et heurtant terriblement les oreilles…
Hissé sur un piédestal et couvert de fleurs par son hôte de marque saoudien qui a qualifié leur rencontre de « tournant historique », Donald Trump a fanfaronné devant les médias qui immortalisaient l’instant dans le Bureau ovale, allant même jusqu’à plaisanter avec Mohammed bin Salman, tout sourire, entre deux crépitements de flashes, sur ces journalistes/photographes qu’il adore détester.
Source : Oumma.com