Le Conseil européen en vidéo-conférence de ce vendredi 19 juin ne s’annonce pas décisif, mais comme une étape importante pour avancer sur le plan de relance post-coronavirus proposé par la Commission européenne, un plan inédit de 750 milliards d’euros dont 500 milliards de subventions.
Il faut un accord en juillet : la France et l’Allemagne l’ont encore répété ces dernieres heures, cela permettrait une arrivée de l’argent dans la poche des pays concernés dans les six mois. Ça permettrait aussi aux négociations de ne pas s’enliser.
Le rendez-vous de ce vendredi 19 juin est donc d’abord et avant tout un tour de chauffe, l’occasion de présenter les positions de chacun. L’Élysée veut le croire, il n y a pas de bloc du « non » chez les quatre pays dits « frugaux », « une construction marketing », juge un conseiller.
Le Danemark, la Suède, les Pays-Bas et l’Autriche restent globalement contre le principe des subventions, quand ceux du groupe de Visegrad se sont dit très attentifs au mode de répartition des fonds.
Le Premier ministre italien a en tout cas décidé de tout faire pour rassurer. Mardi, Giuseppe Conte l’affirmait : ces fonds européens à venir ne sont pas à ses yeux « un pactole » et ils seront « dépensés au mieux comme un investissement pour la modernisation du pays ».
Fin mars 2020, « des mots qui ont été prononcés entre Européens qui vont être regrettés », disait une diplomate. Depuis le climat entre les Vingt-Sept semble s’être bien apaisé.
RFI