SENTV.info -«La suppression du poste de Premier ministre a été une très grande surprise et c’est une reforme à laquelle je ne m’attendais pas», lance le célèbre professeur d’histoire dans le journal L’AS.
Premièrement, il estime que si la suppression du poste de Premier ministre est aussi importante, rien n’empêchait le Président Macky Sall de l’annoncer pendant la campagne électorale. «C’est une décision qui méritait une discussion beaucoup plus large et non une décision prise à la fin d’un processus de dialogue, de confrontation des idées mais aussi d’évaluation de la population sénégalaise par le vote», indique le Pr Mamadou Diouf. Le directeur de l’Institut d’Etudes Africaines à l’École des Affaires Internationales de l’Université de Columbia pense que la suppression du poste de Premier ministre n’annonce nullement des reformes en direction des demandes des Sénégalais. «La grande demande des Sénégalais est la démocratie. Et cette décision va à l’encontre de ce que l’environnement politique est sensé indiquer», affirme le Pr Diouf qui considère en outre que le Sénégal a beaucoup plus besoin de décentralisation, de déconcentration du pouvoir. Et la suppression du poste de Premier ministre est un retour à la concentration du pouvoir.