SENTV : Depuis le démarrage de la campagne électorale, les deux candidats favoris ( il faut bien oser le dire, Diomaye et Amadou Ba) n’ont pas fait une offre programmatique claire sur comment résorber le problème du chômage au Sénégal. Les autres candidats m’excuseront de mon impertinence mais un programme n’est bon que lorsqu’il se donne les moyens d’être mis en œuvre.
Amadou nous parle de la création de 2 millions d’emplois sans nous dire comment. Diomaye nous propose le programme « GUNGE » pour l’insertion des jeunes diplômés, la Maison des Entreprises régionales, les PRECOSOL ET PADESOL qui sont axés sur le développement de l’économie solidaire.
La question qui se pose pour le premier, est de savoir quelles réformes du dispositif institutionnel actuel (DER, FONGIP, FONSIS, ANPEJ, BNDE) pour être plus efficace en matière de créations d’emplois et pour le second, de nous dire qu’est ce qui différencie le GUNGE de la DER?
En effet, pour trouver une solution aux problèmes des sénégalais, il faudra forcément partir d’une situation de référence et proposer un programme à même d’impulser une dynamique de développement.
Force est de constater que le pouvoir actuel a impulsé une dynamique dans la mise en place d’infrastructures même si on peut épiloguer sur le coût et la priorité de certaines réalisations. Il faut reconnaître tout de même que la dynamique est lancée et d’ailleurs les candidats l’ont si bien compris que personne ne l’attaque sur le plan infrastructurel. Il ne faut surtout pas attaquer l’adversaire sur ses bons côtés.
Toutefois, le principal échec du pouvoir actuel reste le problème de l’emploi des jeunes avec ses corollaires, le drame de l’émigration clandestine, la pauvreté en banlieue et dans le monde rural.
À mon avis, les angles d’attaque des différents candidats (opposition comme pouvoir) devrait partir de cette situation de référence et proposer des mesures correctives en mettant l’accent sur ce qui n’a pas marché et faire des propositions par rapport à cette situation de référence.
En effet, la vision du PSE axée sur la transformation structurelle de l’économie, la politique d’infrastructures, la promotion du capital humain et la bonne gouvernance, à balisé la trajectoire d’un pays qui se veut émergent à l’horizon d’une dizaine d’années. A ce niveau, la vision des candidats ne varient pas. En tout cas, personne ne remet en question le modèle d’émergence comme paradigme de développement de nos pays. et la remettre en question reviendrait, à mon sens, à vouloir réinventer la roue.
En 2012, Macky Sall avait convaincu les sénégalais avec son Yoonu Yokkute devenu le PSE dans ses grandes lignes, nous attendons des candidats une force de proposition de véritables stratégies de création d’emplois pour les jeunes en ville et dans les campagnes.
Quelles seront les secteurs porteurs de cette politique d’emplois?
Comment résorber la problématique du financement de cette politique ?
Quel sera le portage institutionnel ? Etc.
Tout en sachant que sur ces différents questionnements, l’Etat actuel a posé des actes qui n’ont pas porté leur fruit.
Ps. Nous autres sénégalais n’aimant pas lire des textes longs, je reviendrai avec des propositions sur quoi nous attendons les candidats