SENTV : En conférence de presse ce mardi 09 décembre 2024, Barthélémy Dias est revenu sur plusieurs points chauds de son actualité. La tête de liste de Samm sa Kaddu lors des dernières élections législatives a évoqué la mort de Bassirou Diop, son garde du corps, ainsi que sa radiation de l’Assemblée nationale.
Barthélémy Dias sort la réplique. Il a d’abord évoqué la mort de son garde du corps, Bassirou Diop, arrêté à Saint-Louis lors de la campagne après les affrontements entre ses militants et ceux du Pastef. « Je voudrais interpeller Monsieur le Procureur de la République de Saint-Louis, parce que je ne fais pas partie de ceux qui croient que Monsieur Bassirou Diop est mort à l’hôpital, et j’insiste là-dessus. Et il ne faudrait surtout pas nous faire croire qu’il est mort à l’hôpital », assure-t-il d’emblée.
Après avoir rappelé les circonstances de l’arrestation de son garde du corps, il dénonce une mission qui était donnée aux forces de l’ordre pour le nuire : « J’accuse les éléments de la BIP d’avoir tiré sur les éléments de notre sécurité et d’avoir engendré des blessures, et ils m’entendent. Et le procureur de la République, car les preuves sont là ».
Le maire de Dakar de poursuivre. « Ce qui est en train de se tramer, ce n’est pas l’Assemblée nationale, mais autre chose. Et cette autre chose là, on n’y arrivera pas, et on ne l’acceptera pas. Toute chose à une fin et dans la vie… Je le répète, le Sénégal est une République et nous avons tous choisi de vivre en République. Ceux qui ont envie de vivre dans autre chose, ça les engage ». Pour prendre le contrepied de ceux qui ont voté sa radiation, Barthélémy Dias assure qu’il n’avait nullement l’intention de siéger à l’Assemblée nationale. « Je voudrais d’abord dire que je n’ai jamais souhaité siéger à l’Assemblée nationale pour cette 15ème législature. Cette démission devait être enregistrée ».
Malgré cette démission préparée, Barth assure qu’il va déposer un recours pour réfuter la légitimité de cette radiation, avant d’interpeller le ministre de la Justice. « Quand le ministre de l’Intérieur dit que j’ai été définitivement condamné, je lui demande, sur les 165 députés, est-ce que je suis le seul député à avoir été condamné définitivement ? Parce qu’il semble que le ministre de l’Intérieur habite dans un autre pays qui n’est pas le Sénégal. Je lui rappelle qu’au Sénégal, je ne suis pas le seul homme politique à avoir été récemment condamné définitivement. Et au passage, je voudrais aussi dire à chacun de vous que la condamnation définitive, ce n’est pas la décision de la Cour suprême ».
Quid de la mairie de Dakar ?
Troisième point de cette conférence de presse de Barthélémy Dias, la mairie de Dakar. Certains avancent en effet qu’il pourrait être destitué de son statut de maire de Dakar. Chose impensable pour lui, qui s’appuie sur la législation en vigueur. « L’article 135 du Code général des collectivités stipule que la révocation d’un maire est possible uniquement en cas de condamnation pour un crime. Or, j’ai été condamné pour un délit, pas pour un crime. Ceux qui cherchent à manipuler les textes pour justifier une éventuelle destitution, je leur fais savoir dès maintenant que cela n’arrivera pas. Je n’irai pas plus loin, mais nous ne céderons pas d’un millimètre. »
Avec Le Soleil