La France regrette le retrait des Américains de l’accord de Paris et s’efforce de prendre la tête de la contre-offensive européenne sur le climat. Il faut dire que cette sortie des Etats-Unis pourrait avoir des effets directs sur le réchauffement climatique. C’est l’effet papillon. La décision de Donald Trump occasionnera davantage d’émissions de gaz à effets de serre aux Etats-Unis. Ce qui pourrait ajouter jusqu’à 0,2 degré Celsius de réchauffement climatique sur la planète entière.
Un chiffre avancé par Climate Action Tracker, un consortium d’organisations scientifiques chargé de calculer les effets des politiques climatiques. Mais le climatologue Jean Jouzel se montre plus optimiste.
« On peut très bien imaginer une sortie des Etats-Unis qui laisse quand même l’espoir d’une décroissance des émissions des Etats-Unis. Il y a tellement aussi d’intérêts à développer les énergies renouvelables. Les villes vont rester, semble-t-il, assez actives. Donc si les Etats-Unis ne faisaient pas l’effort qu’ils avaient promis de faire dans leurs engagements cela compliquerait ceux qui restent pour contrebalancer cette absence d’effort, que les autres pays fassent un effort supplémentaire », estime le spécialiste.
Pour Jean Jouzel, la principale crainte après ce retrait des Etats-Unis c’est justement que ces autres pays signataires de l’Accord de Paris, sans se désengager, ne revoient pas leurs ambitions à la hausse. Et que les objectifs fixés lors de la Cop 21 deviennent définitivement irréalisables.
RFI