Rupture systémique au Sénégal : Aliou Sané dénonce la continuité du même système

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SENTV : Aliou Sané, du mouvement citoyen Y’en a marre, a exprimé des préoccupations profondes concernant la situation politique actuelle au Sénégal. Il a souligné une continuité dans les pratiques du système en place. Le journaliste de formation a tenu ces propos, lors de son passage à l’émission Grand Jury de ce dimanche 19 janvier 2025 à la RFM. Selon lui, malgré les changements politiques, le pays fait face à une rupture systémique qui tarde à se matérialiser.
Aliou Sané a affirmé que le système en place n’a pas véritablement changé, malgré les promesses de réformes et d’alternance. Pour lui, il est évident que l’on assiste encore à des pratiques héritées des régimes précédents. « On a encore le même système qui est là », a-t-il lancé, illustrant ses propos par des exemples concrets qu’il juge révélateurs d’un manque de véritable rupture.

L’un des exemples qu’Aliou Sané a pris pour illustrer la persistance de ces pratiques est l’affaire récente de la mairie de Dakar. Il dénonce le déploiement de la police pour assiéger cette institution. Pour M. Sané de telles méthodes rappellent celles des régimes précédents. Selon lui, ce genre de comportement démontre une incapacité à changer véritablement les modes de gouvernance et à rompre avec les anciennes méthodes autoritaires.
Il a également fait référence aux manifestations réprimées et interdites. Une situation qu’il considère comme une continuation des mêmes abus de pouvoir observés sous l’ancien régime. Il déplore l’attitude de certaines autorités administratives, qu’il juge trop enclines à faire usage de la force pour étouffer les revendications populaires. Ce qui selon l’invité de George Déthié Diop, est un signe clair que la rupture tant attendue n’a pas eu lieu.

Aliou Sané a poursuivi en appelant le régime actuel à assumer sa part de responsabilité et à apporter des changements concrets dans la gouvernance du pays. Car pense-t-il, il reste encore du temps pour que des réformes substantielles soient entreprises et qu’elles puissent porter leurs fruits d’ici un à deux ans. « Ce régime a aujourd’hui ce qu’il faut pour que d’ici un an ou deux ans, le travail qui devait être fait ou qui a été engagé soit accompli », a-t-il ajouté.

 

Avec Pressafrik.com

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