SENTV : Les sociétés minières du Sénégal ont payé plus de 24,516 milliards F CFA de redevances minières à l’État, en 2020. C’est le président de la Chambre des mines, Daour Dieng, qui en a fait l’annonce hier, lors de la cérémonie de lancement du hub minier régional.
Venu prendre part hier à la cérémonie de lancement du hub minier régional, le président de la Chambre des mines a confié qu’en 2020, les sociétés minières ont payé plus de 24,516 milliards F CFA de redevances minières à l’État du Sénégal. Plus globalement, poursuit Daour Dieng, les sociétés minières au Sénégal ont contribué, en 2020, en pleine pandémie de la Covid-19, à hauteur de 162,85 milliards F CFA avec une hausse de 30,68 milliards, en passant de 132,17 milliards en 2019 à 162,85 milliards F CFA.
Cette augmentation s’explique, selon lui, par la bonne tenue des productions d’or, de minéraux lourds, la hausse des cours mondiaux de ces produits miniers et les paiements au titre de la taxe sur le ciment de 7 milliards F CFA.
En 2020, renseigne-t-il, le constat est que le poids du secteur extractif est surtout perceptible à travers son effet positif sur la balance des paiements, tandis que sa contribution dans le PIB ou dans l’emploi reste encore marginale. Pour l’approvisionnement local et la valeur ajoutée locale, informe-t-il, il a été remarqué, en 2020, une très légère baisse de 206,87 milliards contre 209 milliards pour 2019 et sur les 715,68 milliards d’achats et de fournitures de biens et services générés par le secteur minier, seuls 28,90 % du volume des achats sont revenus aux entreprises sénégalaises.
Sur le plan social, en à croire M. Dieng, les sociétés minières ont, non seulement contribué à la santé de leurs employés, mais aussi celle des communautés dans les zones minières. « Au-delà de ces actions entreprises par nécessité ou par la responsabilité sociétale des entreprises, il a été constaté une solidarité remarquable des sociétés minières dans la riposte nationale engagée par le gouvernement contre la pandémie de Covid-19. Afin de renverser la situation décrite plus haut, la mise en place du hub minier et la valorisation locale des produits extraits peuvent effectivement jouer un rôle prépondérant dans le développement économique du pays.
« C’est dans cette optique que le ministère (Mines et Géologie) a récemment réactualisé sa lettre de politique sectorielle de développement et élaboré une stratégie pour le développement du contenu local, avec l’adoption d’une nouvelle loi sur le contenu local. Le maintien de la dynamique dans le secteur a aussi impliqué la poursuite des investissements dans les projets en cours de développement, en phase de construction, mais aussi l’ouverture de nouvelles opérations. Il s’avère aussi important que nos sociétés minières intensifient les efforts dans les actions s’inscrivant dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises », a indiqué M. Dieng.
Dans le cadre de la promotion du contenu local, poursuit-il, une meilleure implication des sociétés minières dans les initiatives portées par l’État du Sénégal, notamment la redynamisation de la Bourse nationale de sous-traitance, est nécessaire. Dans cette perspective, souhaite-t-il, les sociétés minières, par leurs marchés d’approvisionnement, pourraient contribuer davantage et faciliter l’accès aux entreprises locales de toutes tailles. Il est important d’envisager que les entreprises locales pourraient exécuter les contrats seuls ou en partenariat avec des entreprises étrangères.
A ce titre, promet-il, la Chambre des mines du Sénégal s’engage à contribuer au renforcement des capacités des fournisseurs locaux, ainsi que l’employabilité des apprenants du hub minier régional à travers son volet hub académique. « Au-delà de la promotion du contenu local, un enjeu majeur du secteur est la responsabilité dans la gestion environnementale et sociale. Il est fondamental que chaque entreprise minière continue de veiller à l’application des meilleurs standards en termes d’impact environnemental et social. La qualité des études d’impact, la robustesse des plans de gestion environnementale et sociale et le volontarisme dans la mise en œuvre effective de ces actions par les sociétés minières constituent la clef de voûte d’un développement minier responsable et durable. Le caractère responsable de ce développement est un préalable pour la viabilité à moyen et long terme de nos projets et opérations », a déclaré le président Daour Dieng.
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