Le Sénégal a pris des mesures pour éviter que l’Unesco retire Saint-Louis du patrimoine mondial, après la destruction de maisons historiques dans la première ville fondée par la France en Afrique subsaharienne au 17e siècle, rapporte samedi l’Agence de presse sénégalaise (APS, publique). « Nous n?allons pas attendre que Saint-Louis soit déclassée pour réagir », a affirmé le ministre sénégalais de la Culture Mbagnick Ndiaye, cité par l’APS.
Des mesures seront prises pour arrêter « les constructions anarchiques et la destruction de maisons historiques » dans cette ville classée depuis 2000 par l’Unesco au patrimoine mondial, a dit le ministre.
Il s’exprimait à l’issue d’une réunion gouvernementale vendredi à Dakar et après des menaces de l’Unesco de retirer Saint-Louis du patrimoine mondial en raison de la dégradation de ses vestiges.
« Nous avons le souci de préserver le patrimoine matériel de Saint-Louis. Aujourd?hui, des maisons et bâtiments administratifs construits aux 17ème et 18ème siècles, qui ont une valeur architecturale extrêmement importante, sont menacés », a-t-il dit.
Il a également annoncé un recensement du patrimoine et l’envoi d’une commission prochainement à Saint-Louis « pour vérifier si les mesures prises (par le gouvernement) sont en train d?être exécutées ».
La ville, fondée en 1659, abrite de nombreux vestiges historiques dont d’anciennes demeures coloniales françaises et le mythique pont Faidherbe, du nom d’un ancien gouverneur de la colonie du Sénégal.
Cet ouvrage construit en 1897, était destiné à relier l’île de Saint-Louis au continent. La localité, située entre l’océan et le fleuve Sénégal, reste une attraction touristique.
afp