Senegal : Risques liés aux bouillons alimentaires d’assaisonnement Le niveau de consommation, soit 8g, est supérieur à la norme requise
Alerte chez nos braves femmes qui s’activent dans la cuisine : Les bouillons d’assaisonnement sont bien fabriqués en excès. Du moins, c’est ce qui ressort d’une étude présentée ce lundi à Dakar par un groupe de travail sur les risques liés à l’utilisation des bouillons sur la santé. Ce qui est aussi confirmé par le Directeur du Commerce Intérieur, Ousmane Mbaye qui déclare que « le niveau de consommation en bouillons est pratiquement supérieur à ce qui est recommandé par jour. En effet, 8g/j, c’est supérieur à la norme de consommation ». C’était dans le cadre de la cérémonie d’ouverture d’un atelier de renforcement des capacités des membres du Comité National du Codex Alimentarius, structure logée au Centre Anti poison et chargée de la question.
Né à la suite de la 53ème assemblée mondiale de la santé qui avait reconnu l’importance des normes pour protéger la santé des consommateurs et garantir les pratiques commerciales légales, le groupe de travail a donc présenté les résultats de son étude et dont les conclusions ont révélé une consommation excessive des bouillons. Mais d’ores et déjà, « toutes les mesures seront prises pour veiller à la fabrication jusqu’à la consommation, bref toute la chaîne où passent les produits » alerte le Directeur du commerce Intérieur, qui pense qu’au Sénégal, il ya beaucoup de danger sur la consommation de ces bouillons. Selon Ousmane Mbaye, « l’impact des composantes des bouillons tel que le chlorure est énorme. C’est pourquoi, l’application des normes et textes apparentés va contribuer à l’amélioration des pratiques existantes et permettre de réduire les risques sur la santé des populations ». Cet atelier de partage est donc un bon prétexte pour constituer un bon suivi des recommandations qui suggèrent une bonne communication pour mieux cibler les interventions et bien gérer cette question. D’autant plus « qu’un excès de consommation en bouillon est synonyme d’excès de consommation en sel, et donc favorise l’hypertension. Et la réalité est qu’il ya beaucoup de polémique sur la qualité des bouillons au Sénégal », fait constater Ousmane Mbaye. Et la formation du Codex est bien venue à son heure et elle s’inscrit dans les recommandations de la Commission du Codex Alimentarius de la 53ème ag où les pays sont invités à fonder leurs mesures nationales sur les normes de Codex et participer aux travaux des instances de la commission. C’est dans ce contexte que les comités nationaux du Codex sont nés pour faciliter la participation effective des pays membres aux activités de la Commission et de veiller à la mise en œuvre des recommandations des instances. Comme quoi, l’objectif de cet atelier avait un quadruple sens. « Il permettait de partager les travaux du GT sur les risques liés à l’utilisation des bouillons sur la santé, d’abord, avant de mettre l’accent sur la définition des modalités de mise en place du GT sur la résistance aux antimicrobiens. Ensuite, il s’agissait de familiariser les membres du Comité national aux procédures de fonctionnement du Codex et d’identifier enfin les normes Codex apparentés présentant un intérêt pour le Sénégal et établir les modalités de leur application », s’accordait le directeur du Codex, le Pr Amadou Diouf.
Youssouf NDIONGUE et Mohamed WAGUE La Rédaction SENTV.info