SENTV : Makhoudia Diouf considère le “Sommet France-Afrique” comme un “un rendez-vous géopolitique ringardisé“. Dans une note parvenue à Senego, le Coordinateur du Collectif Sortir du franc CFA dit être opposé, par principe, à ce genre d’évènements qui, selon lui, “ne font qu’humilier notre Afrique en le plaçant en position de subalterne“.
“Notre développement sera endogène : le salut du continent noir viendra des Africains eux-mêmes. De même que nous nous étions opposés au sommet Russie Afrique, de même aussi nous nous opposons au sommet France-Afrique“, souligne-t-il.
Rien en retour…
D’après toujours Makhoudia Diouf, ce 28e sommet Afrique-France qui s’est ouvert à Montpellier “avec la présence d’un seul chef d’État, le Président Emmanuel Macron de la France“, “comme des millions d’Africains, nous n’attendons rien du Sommet Afrique France. Excepté des selfies et des embrassades, rien ne sortira de ce rendez-vous devenu maintenant ringard depuis que les Russes, les Chinois… sont arrivés en Afrique“.
Qu’elle arrête de soutenir des dictateurs comme…
“Le Président français Emmanuel Macron tente de re-séduire la jeunesse africaine en se versant de l’aura imaginaire d’Achille Mbembe mais c’est peine perdue. La ficelle est trop grosse pour nous tromper. Les temps où l’avenir et l’histoire de l’Afrique s’écrivaient en France sont révolus. Cette jeunesse africaine n’attend plus rien de la France sauf qu’elle quitte la Mali, qu’elle supprime sa monnaie coloniale le franc CFA, qu’elle arrête de soutenir des dictateurs comme ce fut le cas au Tchad, etc“, souligne M. Diouf.
Ils “ne représentent nullement la jeunesse africaine…“
Avant de conclure en ces termes : “Les 2000 personnes convoquées à ce Sommet par le Président Macron ne représentent nullement la jeunesse africaine, c’est juste des chasseurs de selfies et de photos souvenirs. Les vrais leaders d’opinion, les jeunes africains résistants ne sont pas présents à Montpellier : Ils sont actuellement sur le terrain pour tenir tête à la domination française à Bamako, à Dakar, à Conakry, à Ndjamena, à Brazzaville…“